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Tribune de Nicolas Hulot contre le Ceta : "Il ne faut pas nourrir le sentiment que tout serait sous la force des lobbies"

Le ministre chargé des relations avec le Parlement Marc Fesneau dénonce la tribune anti-Ceta de Nicolas Hulot publiée lundi sur le site de franceinfo.

Article rédigé par franceinfo - Avec France Inter
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Publié Mis à jour
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Le ministre chargé des relations avec le Parlement Marc Fesneau, à l'Élysée, le 10 juillet 2019. (LUDOVIC MARIN / AFP)

"Je pense qu’il ne faut pas nourrir, à chaque fois qu’on n’est pas d’accord, le sentiment que tout serait sous la contrainte ou sous la force des lobbies", a affirmé lundi 22 juillet sur France Inter Marc Fesneau, ministre chargé des relations avec le Parlement et membre du MoDem. Il réagit à la tribune publiée par Nicolas Hulot sur franceinfo.fr, à l'intention des députés, pour leur demander de voter contre le traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada (Ceta). L'ancien ministre de la Transition écologique a dénoncé l'influence des géants de la chimie dans les ministères.

"Je ne partage pas le point de vue de Nicolas Hulot", a affirmé Marc Fesneau, en balayant d'un revers de la main la tribune de l'ancien ministre de la Transition écologique. "Il me semble qu’il y a le courage de dire et le courage de faire aussi. Au fond, il prolonge ce qu’il avait dit il y a quelques semaines, qui était de dénoncer l’ensemble des traités internationaux de commerce en disant que finalement, l’ensemble de ces traités portaient atteinte à l’objectif que nous partageons tous, qui est celui de lutter contre le dérèglement climatique."

Je préfère qu’on essaie de faire évoluer les modèles au travers du commerce plutôt que de regarder les choses et dire 'on ne commerce pas'.

Marc Fesneau

"Les Allemands ne respectent pas non plus les accords de Paris aujourd’hui parce qu’ils sont au charbon, qu’est-ce qu’on fait ? On arrête de commercer avec les Allemands ? Il faut aussi entendre raison. Ce n’est pas qu’une question de raison, c’est une question pragmatique et pratique et le gouvernement est à l’œuvre là-dessus", a ajouté le ministre.

Divergence sur le poids des lobbies

Dans sa tribune, Nicolas Hulot s'en prend au poids des lobbies des grandes multinationales de la chimie et des pesticides citant BASF ou encore Bayer-Monsanto. "Je ne partage pas ce point de vue-là", a assuré Marc Fesneau.

J’ai été parlementaire, je sais quel peut être le poids des lobbies, mais en même temps la capacité qu’ont les politiques de s’en abstraire.

Marc Fesneau

"Je pense qu’il ne faut pas nourrir, à chaque fois qu’on n’est pas d’accord avec quelque chose, une espèce de sentiment que tout serait sous la contrainte ou sous la force des lobbies" a-t-il estimé avant de préciser : "On a décidé en France de sortir plus rapidement que la plupart des pays européens du glyphosate. C’était contre la contrainte éventuelle des lobbies."

"Ce que je regrette, c’est qu’on ne soit jamais capable en France de regarder ce que sont les avancées que nous avons portées. Ce que je regrette, c’est que Nicolas Hulot ait renoncé à agir, nous avons porté la sortie du glyphosate en trois ans, la fin des centrales à charbon, la fin des hydrocarbures. Ce sont des faits concrets et pour moi ce qui compte, ce sont les faits concrets et pas ce qu’on peut raconter dans des tribunes", a conclu Marc Fesneau.

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