Vague de froid : face au gel, les agriculteurs tentent de protéger leur exploitation
La nuit du dimanche 3 avril a été la plus froide d'un mois d'avril depuis 1947. Le gel a frappé les vignes et les vergers. Certains arboriculteurs avaient anticipé cette chute du thermomètre, mais d'autres n'ont rien pu faire et s'inquiètent des dégâts.
François Beneteau, arboriculteur à Bonnes (Vienne) retrouve sa parcelle dévastée le matin du 4 avril. Les abricotiers n’ont pas résisté au gel. "Le fruit paraît comme ça beau et duveteux, mais en le coupant, il est en train de noircir à l’intérieur (...) ça va sécher, tout va tomber", déplore-t-il. L’an dernier, il avait déjà perdu toute sa récolte. Il a donc décidé d’arrêter sa production d’abricots. Pour d’autres, tous les moyens sont bons afin d’éviter la perte des récoltes.
Protéger les bourgeons vulnérables
Certains brassent l’air avec des hélicoptères, d’autres ont recours à des ventilateurs géants pour abattre au sol l’air chaud. En Bourgogne, Jean-Christophe Gutrin et son frère ont investi 25 000 euros pour protéger leurs quatre hectares. Ils allument les bougies et le matin, l’angoisse est récurrente : les bourgeons, ont-ils résisté ? Dans le Rhône, Marc Besseas, arboriculteur, inspecte son exploitation. Pour lui, cela a résisté, la température n’étant pas descendue en dessous de zéro. Face à la vague de froid historique pour un mois d’avril, le gouvernement a promis une aide aux agriculteurs touchés par le gel.
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