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Vidéo Néonicotinoïdes : "On est quasiment complètement débarrassés de ces saletés", se félicite Barbara Pompili

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Article rédigé par franceinfo
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"On ne va pas les réintroduire", s'est défendue sur franceinfo la ministre de la Transition écologique, "on a juste quelques dérogations ultra-ciblées sur une filière qui est la betterave".

"Quand je vais me retourner, quand j'aurai arrêté ma carrière politique parce que ça s'arrête un jour, je pourrais me dire que grâce à moi, et à d'autres qui se sont battus avec moi, aujourd'hui, il n'y a plus de néonicotinoïdes en France et ça, je l'aurais à mon crédit", a déclaré Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, jeudi 8 octobre sur franceinfo, alors que l'Assemblée nationale a validé, mardi 6 octobre, le retour de ces insecticides en cas de danger sanitaire pour les betteraves sucrières. C'est Barbara Pompiliqui avait porté en 2016 l'interdiction des néonicotinoïdes alors qu'elle était secrétaire d'État.

"On ne va pas les réintroduire"

À l'époque, dit-elle, "j'étais bien seule à défendre cette interdiction. Je suis très heureuse qu'on l'ait voté et je suis très heureuse qu'aujourd'hui, on se soit quasiment complètement débarrassé de ces saletés puisque ce sont des saletés". La réintroduction temporaire des néonicotinoïdes, uniquement dans les champs de betteraves et pour trois ans, adoptée par l'Assemblée nationale, ne gâche pas son plaisir.

On ne va pas les réintroduire. Arrêtez de faire peur aux gens. On a juste quelques dérogations ultra-ciblées sur une filière qui est la betterave.

Barbara Pompili

à franceinfo

"On se donne un tout petit peu de temps sur un point qui pose problème", a-t-elle souligné. "On a un obstacle", admet-elle. "On le passe en responsabilité. C'est ça aussi être vraiment écolo, c'est être responsable et se battre et ne pas faire des 'y a qu'à, faut qu'on' pour faire joli à la télé ou sur la radio", critique-t-elle.

Barbara Pompili dénoncé "le monde des Bisounours où tout va bien quand on fait des mesures de transition écologique, tout le monde est content, ça se passe bien, tout le monde suit, c'est formidable". Mais, selon elle, "ce n'est pas comme ça que ça se passe". L'écologie, "c'est un combat parce qu'il faut changer les habitudes, parce qu'il y a des modes agricoles qui sont encouragés depuis des années et qui nous ont emmenés dans le mur, qui emmène les agriculteurs dans le mur et qu'on ne change pas en cinq minutes", a-t-elle expliqué.

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