Départ du général Pierre de Villiers : "Je ne pense pas que sa démission était envisageable, souhaitable et d'actualité"
Jean-Jacques Bridey, président LREM de la commission de la défense nationale à l'Assemblée, a réagi à la démission du chef d'état-major des armées, le général de Villiers. Selon lui, "il n'y a pas eu de crise."
Le général François Lecointre a été nommé mercredi 19 juillet chef d'état-major des armées, après la démission du général Pierre de Villiers sur fond de désaccord avec Emmanuel Macron concernant le budget de la Défense.
Jean-Jacques Bridey, président LREM de la commission de la défense nationale à l'Assemblée, a assuré sur franceinfo qu'il n'y avait pas de crise entre le président et l'armée : "S'il y a une crise, cela a été une crise avec le ministère du Budget, une crise budgétaire. Quand mercredi dernier, le général Pierre de Villiers s'est exprimé devant notre commission, il a dit (...) qu'il en avait marre des pratiques du ministère du Budget qui mettait les ministères, et donc celui de la Défense, devant le fait accompli."
La parole du président de la République est une parole qui doit s'appliquer à tout le monde
Jean-Jacques Bridey, président LREM de la commission de la défense nationale à l'Assembléeà franceinfo
Jean-Jacques Bridey a démenti également toute volonté de "recadrage public" de la part du Président, et tout "désarroi de la hiérarchie militaire". S'il a admis des "impacts budgétaires sur le budget de la Défense" pour "respecter les 3% de déficit dès 2017", il a toutefois rappelé la promesse de campagne d'Emmanuel Macron, et a promis qu'il la respecterait.
À partir de 2018, il y aurait une remontée importante du budget de la Défense et des forces armées, ça va être presque 50% d'augmentation du budget en 8 ans
Jean-Jacques Bridey, président LREM de la commission de la défense nationale à l'Assembléeà franceinfo
Jean-Jacques Bridey a déploré également la démission du général de Villiers : "Pour moi, il n'y a pas eu de crise. (... ) Je regrette la décision prise par le général Pierre de Villiers. Je lui avais dit il y a deux jours, je lui avais amené des certitudes, je n'ai certainement pas été assez convaincant. Mais je dis et je répète que je ne pense pas que sa démission était envisageable, souhaitable et d'actualité."
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