Soldat tué au Mali : "La piste à privilégier, c’est quand même une attaque terroriste" selon le chercheur Alain Antil
Un soldat français a été tué au Mali samedi 22 janvier. Sur le plateau du 23h de franceinfo dimanche 23 janvier, Alain Antil, directeur du centre Afrique subsaharienne de l’irrigation et chercheur spécialiste de la sécurité au Sahel, analyse la situation très tendue dans le pays.
Les tensions sont vives au Mali : samedi 22 janvier, une attaque a visé la base militaire française de Gao. Un soldat français est décédé. "La piste à privilégier, c’est quand même une attaque terroriste. Rappelons qu’il y a deux mouvements terroristes dans cette zone : il y a la mouvance Al-Qaïda et l’État islamique au grand Sahara. C’est quand même le plus probable même s’il n’y a pas encore eu de revendication", déclare Alain Antil, directeur du centre Afrique subsaharienne de l’irrigation et chercheur spécialiste de la sécurité au Sahel, invité du 23 heures de Franceinfo dimanche 23 janvier.
"Un sentiment anti-français assez profond" au Sahel
La présence de militaires français dans cette zone devient de plus en plus critiquée. Alain Antil explique que "dans tout le Sahel, on a un sentiment anti-français assez profond, qui est particulièrement accentué en ce moment au Mali vu la crise politique qu’entretiennent Paris et Bamako." Il ne croit pas que cette attaque a été organisée par des habitants. Il ajoute que selon lui, "depuis que la France a annoncé son retrait partiel du Mali, il y a certains groupes djihadistes qui veulent capitaliser sur ce départ pour montrer qu’en fait, ils sont à l’origine de ce départ."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.