Sous-marins : une rupture de contrat attendue ou imprévisible ?
La France a rappelé, vendredi 17 septembre, son ambassadeur en Australie, qui comprend la déception après la rupture du contrat commercial sur 12 sous-marins, mais souhaite continuer à travailler avec Paris. Pourquoi un tel revirement de Canberra ?
En juin, Emmanuel Macron recevait le Premier ministre australien Scott Morisson, qui affirme avoir évoqué avec le président de la République la rupture du contrat sur les sous-marins. Pourtant, depuis jeudi 16 septembre, la France affirme n'avoir rien vu venir. Une source diplomatique confirme la version française vendredi : "Contrairement à ce que laissent entendre les Australiens et les Américains, il n'y a pas eu de signal".
Histoire d'argent ou de géopolitique ?
Cependant, selon Anne Genetet, députée LREM des Français établis hors de France, certains signes étaient présents. L'élue raconte : "Un député du camp de Scott Morisson, le Premier ministre, m'a fait un discours incendiaire sur cet accord en me disant : 'Qu'est-ce que c'est que ce contrat, je ferai n'importe quoi pour le déchirer'". Les griefs avancés par l'Australie cachent surtout la pression des États-Unis qui veulent renforcer leurs alliances pour mieux contrer la Chine. Signes avant-coureurs ou pas, la France s'assoit donc sur 56 milliards d'euros avec la rupture de ce contrat.
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