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Trois journalistes sont convoqués à la DGSI après leur enquête pour la cellule investigation de Radio France

Benoît Collombat, Jacques Monin et Geoffrey Livolsi, sont convoqués par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) après la publication d'une enquête sur des soupçons de trafic d'influence au sein de l'armée française. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le logo de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). (STEPHANE DE SAKUTIN / POOL)

La Cellule investigation de Radio France confirme mercredi 7 décembre à franceinfo avoir reçu des convocations à la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) pour deux de ses journalistes, Benoît Collombat et Jacques Monin. Avec Geoffrey Livolsi, du site d'investigation Disclose, ils seront entendus le 14 décembre dans le cadre d'une enquête ouverte pour "révélation ou divulgation d'information permettant l'identification d'un membre d'une unité des forces spéciales".

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Ces convocations font suite à une enquête de la Cellule investigation de Radio France publiée le 10 mars 2018 : "Transport aérien : soupçons de trafic d'influence dans l'armée", signée de Benoît Collombat et Geoffrey Livolsi. Cet article révélait que le Parquet national financier enquêtait sur des soupçons de trafic d'influence au sein de l'armée française. L'article mentionnait les deux organismes visés par cette enquête du PNF : le Centre du soutien des opérations et des acheminements (CSOA) et le Commandement des opérations spéciales (COS). Peu avant les révélations des journalistes, le CSOA avait fait l'objet d'une perquisition, des ordinateurs avaient alors été saisis.

Une plainte avec constitution de partie civile 

À ce stade, Geoffrey Livolsi, Benoît Collombat et Jacques Monin, directeur des enquêtes et de l'investigation de Radio France, seront entendus en audition libre, assistés d'un avocat. Ces convocations au siège de la DGSI font suite à une plainte déposée avec constitution de partie civile par une personne dont on ignore l'identité.

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Ces convocations s'apparentent à celle qui avait visé en 2019 la journaliste du Monde, Ariane Chemin. Elle avait été auditionnée par la DGSI dans le cadre d'une enquête pour ""révélation de l'identité d'un membre des unités des forces spéciales", après la publication d'un article sur les affaires d'Alexandre Benalla qui dévoilait l'identité d'un sous-officier de l'armée de l'air. Cette convocation avait suscité de vives réactions de la part d'ONG et de syndicat, dénonçant une atteinte à la liberté de la presse.

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