D'un seul regard, certains historiens de l'art, appelés les oeils, reconnaissent l'œuvre d'un artiste.
On connaissait les nez, voici les oeils. En 2006, Philippe Costamagna prend ses fonctions de directeur des Beaux-arts du musée d'Ajaccio. Instantanément, il attribue ce portrait de Dante à l'un des plus grands maîtres de la Renaissance. "Au premier regard, j'ai tout de suite compris qu'il s'agissait d'un portrait de Vasari, par les caractères stylistiques de l'artiste que l'on retrouve tout de suite", assure-t-il.
Une dizaine dans le monde
Car Philippe Costamagna est plus qu'un expert, il est un oeil. Il peut immédiatement décoder l'histoire d'un tableau, repérer ses restaurations, y déceler un faussaire ou en attribuer sa paternité. En 2005, l'historien de l'art avait même redécouvert le Christ perdu de Bronzino, alors qu'il visitait le musée des Beaux-arts de Nice avec un ami. Les oeils (ne pas dire les yeux), ne sont qu'une dizaine dans le monde. Récemment l'un d'eux, Philippe Turquin, a authentifié un Caravage oublié dans un grenier en région toulousaine.
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