Le mystère de l'œuvre "La pose enchantée" de René Magritte est enfin résolu
Des chercheurs de l'Université de Liège ont retrouvé la quatrième partie manquante de ce tableau de l'artiste belge. Le peintre avait pour habitude de recycler certaines de ses toiles pour en produire de nouvelles.
Le mystère aura duré 80 ans. La pose enchantée de René Magritte a retrouvé sa quatrième et dernière partie, ont annoncé les Musées royaux des beaux-arts de Belgique, le 14 novembre 2017. L'artiste belge, mort en 1967, avait pour habitude comme d'autres peintres avant lui de recycler le support de certaines de ses toiles pour produire de nouvelles œuvres. Le dernier morceau de La pose enchantée était ainsi dissimulé dans le tableau Dieu n’est pas un saint.
La pose enchantée avait disparu de la circulation en 1932. Il était malgré tout répertorié dans le catalogue du surréaliste belge. Constitué de quatre parties éparpillées dans plusieurs musées à travers le monde, il a refait surface pour la première fois en 2013.
La partie supérieure gauche, cachée derrière Le portrait conservé au MoMa (Museum of modern art) à New York, a ainsi été découverte grâce à la technique de la radiographie par rayon X. Dans la foulée, Le modèle rouge, qui se trouve à Stockholm, a révélé la partie inférieure gauche. Et la partie inférieure droite a été retrouvée derrière La Condition humaine, un tableau gardé à Norwich au Royaume-Uni. Le tableau Dieu n’est pas un saint, dernière pièce du puzzle, est conservé au musée Magritte de Bruxelles.
D'autres tableaux sans doute cachés dans les œuvres de Magritte
C'est une équipe de chercheurs de l’Université de Liège qui est venu à bout du mystère de cette œuvre disparue, "par le biais de tout un arsenal de techniques d’analyse physico-chimique et d’imagerie scientifique non invasives", selon le communiqué des Musées royaux des beaux-arts de Belgique. Cette découverte permet donc "de restituer complètement mais virtuellement" le tableau de Magritte.
Le vaste projet de recherches mené par les scientifiques permet donc de mieux connaître les techniques picturales de l'artiste. En considérant la tendance du peintre belge à réutiliser le support de ses propres toiles, les chercheurs estiment que d'autres toiles ou compositions de René Magritte pourraient être découvertes à l'avenir, selon les Musées royaux des beaux-arts de Belgique.
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