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Les époux Klarsfeld, les « chasseurs de nazis », ont un message pour la jeunesse

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brut : klarsfeld
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Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Lui est juif, elle est allemande. Pourtant, Beate et Serge Klarsfeld ont dédié leurs vies à la mémoire de la Shoah. Ils racontent pourquoi leur combat est encore important aujourd’hui.

Rien ne prédestinait à leur rencontre sur un quai de métro parisien en 1960. Beate est allemande, née à Berlin en 1939 et Serge est juif, né en Roumanie en 1935. Pourtant, les époux Klasferld, surnommés les « chasseurs de nazis », ont dédié leur vie à la mémoire de la Shoah. Leur action a eu un rôle majeur dans la prise de conscience de l’horreur de l’holocauste, notamment dans les années 1968-1978. 

Leur combat, toujours d’actualité selon eux, sera prochainement mis à l’honneur au Mémorial de la Shoah, qui leur consacre une exposition-documentaire gratuite, du 7 décembre 2017 au 29 avril 2018.

Un action de mémoire

Pour Beate, célèbre notamment pour avoir giflé le chancelier allemand Kurt Georg Kiesinger en 1968, son combat visait à « réhabiliter l’Allemagne », comme elle l’explique : « A l’époque, les Allemands quand même perdu la guerre. Beaucoup de papas, de soldats allemands sont morts, et puis le pays était en ruine donc ils étaient davantage concernés par leur propre sort que de penser aux victimes. »

Son mari, « un enfant juif pourchassé par Vichy, par les nazis », était plutôt animé par la volonté de « faire juger les criminels nazis allemands qui avaient déporté les Juifs et puis leurs complices français ». Puis, poursuit-il, « d’une action de Justice on est passé aussi à une action d’Histoire, écrire celle de la "solution finale" et puis à une action de mémoire, c’est-à-dire développer les lieux de mémoire partout, puis faire en sorte que le rôle de Vichy soit connu en France et qu’on en prenne acte. » 

Étendre la démocratie et la liberté

Les époux Klarselfd ont également un message pour la jeunesse : « je voudrais qu’encore plus d’enfants puissent prendre connaissance de ce qu’il s’est passé et puissent s’armer d’un esprit critique, de vigilance et du sens de l’engagement, c’est-à-dire de la compréhension que les citoyens peuvent beaucoup individuellement à condition de se battre pour des valeurs communes. » Avant de rappeler que « la démocratie et la liberté, il faudrait qu’elle s’étende au monde entier alors que c’est plutôt la barbarie qui, dans les rapports de force, risque de l’emporter. »

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