Aveyron : le responsable d'une association de défense des loups affirme avoir été brutalisé par des éleveurs de brebis
Pierre Rigaux, responsable de l'association CAP Loup, aurait été agressé par "une vingtaine" d'éleveurs de brebis, samedi, lors d'une manifestation contre les attaques de loups. Il va porter plainte.
Pierre Rigaux, responsable de l'association CAP Loup, dit avoir été brutalisé samedi 5 août par des éleveurs qui participaient à une manifestation contre les attaques de loups à Sévérac-le-Château, dans l'Aveyron. "Je vais porter plainte" a-t-il déclaré.
L'incident se serait produit vers midi, à la fin du rassemblement des éleveurs venus de Lozère, de l'Aveyron, des Alpes-de-Haute-Provence et même des Vosges. "Pour me protéger, je me suis baissé et je suis tombé au sol", raconte Pierre Rigaux qui explique avoir été extirpé par deux policiers en civil.
J'étais en train d'être interrogé par des journalistes de France 3 quand j'ai été encerclé par une vingtaine d'individus. J'ai reçu des coups de poing au ventre, à la tête. Quelqu'un s'est emparé de mon appareil-photo, de mon sac
Pierre Rigaux, responsable de l'association CAP Loupà franceinfo
Pierre Rigaux, responsable de Cap Loup, Collectif des associations pour la protection des loups, était venu au rassemblement des anti-loups en observateur pour se rendre compte de l'état d'esprit des manifestants anti-loup. Cet évènement a réuni environ 200 éleveurs et élus, accompagnés de milliers d'animaux, venus dénoncer les attaques des loups contre les troupeaux de brebis.
Depuis début janvier, 4 153 animaux ont été "prédatés" par le loup en France, selon la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal) d'Auvergne Rhône-Alpes, chargé du dossier au niveau national. Le gouvernement a autorisé en juillet l'abattage de 40 loups jusqu'à fin juin 2018. Un nouveau plan Loup doit être mis en oeuvre à partir de début 2018.
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