De la culture à l’ostréiculture, quand des intermittents du spectacle viennent prêter main forte dans les parcs à huîtres
Les intermittents font partie des professionnels durement touchés par la crise sanitaire et ses conséquences. Privés de travail depuis des mois, certains ont décidé de venir donner un coup de main à ceux qui croulent sous le travail en cette période de fêtes, les ostréiculteurs.
Haut-lieu de la production d’huîtres dans le Morbihan, la Ria d’Etel accueille dans ses parcs une main d’œuvre inédite cette saison. Des artistes et intermittents du spectacle désœuvrés en raison de la fermeture des lieux culturels, comme Martin, machiniste en Belgique, qui en avait assez de tourner en rond à Bruxelles et qui grâce au bouche à oreille a rallié la Bretagne pour venir travailler chez un ostréiculteur en mal de main d’œuvre. Une vraie découverte pour lui.
Je n’avais jamais travaillé sur l’eau. Là, j’ai travaillé sur l’eau, dans l’eau, dans le froid, sous la pluie, mais c’est un plaisir dans un environnement pareil.
MartinMachiniste de plateau au Théâtre de Bruxelles
Culture de l’adaptation
Comme Martin, Nisa, marionnettiste, s’est bien adaptée à ce nouvel environnement. Une adaptation et une capacité à anticiper, à s’organiser qui enthousiasme Tifenn Yvon, l’ostréicultrice qui les accueille sur son exploitation. Selon elle, pas besoin de répéter les consignes, avec eux, tout le monde joue sa partition sans fausse note et la petite exploitation tourne comme un métronome. Elle espère d’ailleurs qu’elles et ils reviendront, non pas par nécessité financière mais pour le plaisir. En tout cas, en une quinzaine de jours, les intermittents du spectacle ont permis de sortir plus de 5000 bourriches de succulentes huîtres du Morbihan.
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