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Commissariats : au cœur des violences conjugales

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Commissariats : au cœur des violences conjugales
Commissariats : au cœur des violences conjugales Commissariats : au cœur des violences conjugales (FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
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France 2

Immersion dans une brigade de protection de la famille chargée de recueillir la parole des victimes de violences conjugales qui osent porter plainte. 

France 2 diffuse jeudi 15 novembre au soir dans Envoyé Spécial un reportage au coeur d'une brigade de protection des familles. Dans le commissariat du 15e arrondissement de Paris, Frédéric, officier de police judiciaire, reçoit Julia, 28 ans. "A chaque fois que je revenais, c'était des mots comme ça. Voilà, j'étais son obsession, je suis toujours son obsession", confie la jeune femme. Depuis leur rupture il y a six mois, l'ancien conjoint de Julia ne cesse de la harceler. "La nuit, je ne me sens pas à l'aise, je sais qu'il y a une possibilité qu'il vienne toquer à ma porte", poursuit-elle. La jeune femme a, après avoir déposé deux mains courantes, enfin osé porter plainte. Frédéric appelle immédiatement son ex-compagnon, et fixe un rendez-vous.

"Vous êtes juste relou"

Le lendemain, Frédéric auditionne l'homme, un cadre d'une trentaine d'années. C'est la première fois qu'il a affaire avec la justice. "J'ai compté 818 mails que vous lui avez envoyés. C'est énorme. Je pense que, si au bout de 15 mails, la personne ne répond pas, on comprend très bien, sans avoir fait l'ENA, que la personne ne veut plus entendre parler de l'autre. Vous n'êtes pas naïf monsieur, vous êtes juste relou", déclare Frédéric au mis en cause. "Là vous avez fait tout ce qui était en votre pouvoir, à part la frapper peut-être. Vous l'avez déjà menacée de mort", poursuit-il. L'officier de police judiciaire juge les faits suffisamment graves pour placer le suspect en garde à vue. Il y restera 48 heures. "Qu'est-ce qui nous dit qu'un jour la personne ne va pas passer à l'acte, et commettre un crime passionnel par exemple ?", interroge Frédéric. La victime, elle, craint des représailles après son dépôt de plaintes. L'homme a finalement été condamné à trois mois de prison avec sursis, et à 1 500 euros de dommages et intérêts.

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