Environnement : l'hostilité contre les gardes forestiers se propage dans tout l'Hexagone
C'est un métier qui paraît paisible. Pourtant, de plus en plus de gardes forestiers se font agresser verbalement et même physiquement. Leurs engins sont vandalisés, les coupes d'arbres leur sont reprochées.
En forêt de Versailles, voici ce que des agents de l'État, de l'Office national de forêts (ONF) retrouvent inscrit sur leurs panneaux : des tags, des insultes, des appels au suicide, parfois jusqu'à leur domicile. Ces bûcherons sont pris à parti par des riverains, des promeneurs, qui ne comprennent pas pourquoi l'ONF abat des arbres. Pourtant, leur travail ne consiste selon eux à ne couper que les arbres morts ou dangereux, victimes du dérèglement climatique, de maladie. "Le but, ce n'est pas la destruction de la forêt, c'est [son] entretien", assure un garde-forestier.
Création d'une cellule de gendarmes spécialisée
L'hostilité contre les forestiers se propage dans tout l'hexagone. En pleine nature dans le massif du Morvan, l'une des machines d'une coopérative forestière est détruite par les flammes. Il y a un mois, cet engin quasi neuf, acheté 350 000 euros, prend feu en pleine nuit. Lionel Say, directeur général de la Coopérative forestière CFBL, est persuadé que son entreprise a été victime d'un acte criminel. C'est la sixième fois que sa coopérative est vandalisée en trois ans. L'industrie du bois réclament la création d'une cellule de gendarmes spécialisés.
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