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La France épinglée pour sa gestion des manifestations de "gilets jaunes" : "La surdité d'un gouvernement aboutit à sa perte"

L'avocat Arié Alimi a réagi sur franceinfo vendredi alors que l'ONU a épinglé la France pour sa gestion des manifestations de "gilets jaunes".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
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Des membres des forces de l'ordre, lors d'une manifestation des "gilets jaunes" à Paris, le 2 février 2019. (ZAKARIA ABDELKAFI / AFP)

Des experts indépendants du Haut-commissariat aux droits de l’homme de l'ONU ont dénoncé, vendredi 15 février, des restrictions graves du droit de manifester exercées par l'État français et un usage abusif de la force lors des manifestations de "gilets jaunes" dans le pays. Arié Alimi, avocat membre de la Ligue des droits de l'homme (LDH), invité de franceinfo ce vendredi, estime que la critique des experts est "bien évidemment une remise en cause ferme" de la gestion sécuritaire du gouvernement français de la crise des "gilets jaunes". Pour l'avocat, "la 'loi anti-casseurs' est un mécanisme autoritaire" et "à un moment la surdité d'un gouvernement aboutit probablement à sa perte", "une chute plus précoce que prévu".

"Pas la moindre réaction de nos autorités"

Les experts "ont constaté que ce gouvernement avait usé excessivement de la force en utilisant des armes qui sont dites intermédiaires, mais qui sont des armes potentiellement létales", a-t-il estimé. "On a rarement vu des rapporteurs spéciaux monter aussi lourdement au créneau contre la France. Cela veut dire quelque chose. Ce qui m'étonne, c'est qu'il n'y ait pas eu la moindre réaction de nos autorités. Ni du président de la République, du Premier ministre et encore moins du Quai d'Orsay", a-t-il critiqué.

Les autorités françaises sont "sourdes au rappel uni de l'intégralité des États étrangers qui nous disent, vous êtes allés trop loin", dit-il. "Quand on a des autorités politiques qui ne comprennent plus et qui ne veulent plus entendre les Nations unies, le Parlement européen, il y a une surdité qui peut être dramatique pour l'image de la France à l'étranger et qui peut interroger sur notre démocratie et notre État de droit", affirme Arié Alimi.

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