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Le Havre : un homme condamné à 30 ans de prison pour avoir tué et démembré son compagnon de soirée

La présidente de la cour a justifié la peine maximale par la violence des coups. L'avocat de la défense a indiqué que son client ne ferait pas appel.

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Normandie
Radio France
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Temps de lecture : 1 min
Cour d'assises de Seine-Maritime à Rouen.  (ANNE BERTRAND / FRANCE-BLEU NORMANDIE)

Un homme a été condamné, vendredi 8 octobre, à 30 ans de prison par la cour d'assises de la Seine-Maritime, à Rouen, pour avoir tué et démembré son compagnon de soirée, rapporte France Bleu Normandie.

Les faits s'étaient déroulés en mars 2018. Appelés pour un incendie, les pompiers avaient découvert un cadavre en partie découpé, dans un appartement du Havre. En inspectant l'appartement, où un matelas se consumait, les pompiers ont retrouvé les jambes et les pieds de la victime dans le congélateur. Le ou les auteurs avaient également tenté de découper les bras, et l'abdomen avait été ouvert du cou au bas-ventre pour être rempli de farine. Le drame avait eu lieu lors d'une dispute qui avait dégénéré sur fond d'alcool.

Le discernement de l'accusé n'était pas altéré 

L'homme qui comparaissait, un Havrais de 43 ans, a reconnu le meurtre mais il a continué à dire, lors des cinq jours de procès, qu'il ne se souvenait pas avoir découpé le cadavre avec une scie, ni d'avoir mis les jambes et les pieds au congélateur. La victime, un autre Havrais de 57 ans, que ses proches ont décrite comme un homme gentil, naïf, un peu simple d'esprit, avait aussi du mal à se déplacer, ce qui la rendait plus vulnérable. 

La présidente de la cour a justifié la peine maximale par la violence des coups - au point de perforer la boîte crânienne - et le fait que ces coups ont été portés avec plusieurs armes : une chaise, un couteau et enfin un cendrier en marbre. La question du discernement altéré de l'accusé au moment des faits a fait partie des débats. Mais il n'y avait pas, selon la présidente, suffisamment "d'éléments cliniques" pour l'affirmer. Son avocat a indiqué qu'il ne ferait pas appel.

Son ex-compagne qui comparaissait pour avoir jeté des baskets tâchées de sang, a été acquittée.

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