Meurtres dans l'Yonne : Michel Fourniret sur les lieux avec les enquêteurs
La justice cherche à obtenir des précisions sur la localisation du corps d'une victime d'un des meurtres avoués par Michel Fourniret en février.
Le tueur en série Michel Fourniret, soupçonné des meurtres de deux jeunes filles dans l'Yonne il y a près de trente ans, a été amené sur les lieux avec les enquêteurs, ont indiqué, mardi 25 septembre, des sources concordantes à l'AFP. "Ce n'est pas une reconstitution au sens propre du terme, c'est un transport sur les lieux, sinon les avocats des parties civiles seraient convoqués", a précisé Didier Seban, l'un des avocats des familles des jeunes filles.
Débuté à Monéteau, non loin d'Auxerre, ce déplacement devait se dérouler au moins pendant la journée de mardi et peut-être se prolonger mercredi sur différents sites du département, encadré par un important dispositif de forces de l'ordre, selon une source proche de l'enquête, qui a confirmé une information de L'Yonne républicaine.
Un corps jamais retrouvé
Entendu à six reprises en février et mars dans le cadre de l'enquête menée par une juge d'instruction parisienne, Michel Fourniret, 76 ans, avait livré des "aveux réitérés" pour deux nouveaux crimes après les avoir niés dans le passé : ceux de Joanna Parrish et de Marie-Angèle Domece. Le 17 mai 1990, le corps nu de la Britannique Joanna Parrish, alors assistante d'anglais au lycée Jacques-myot d'Auxerre, avait été retrouvé à Monéteau. La jeune femme de 20 ans avait été violée et battue avant sa mort.
Marie-Angèle Domece, handicapée mentale, avait disparu le 8 juillet 1988 dans l'Yonne, à 19 ans. Son corps n'a jamais été retrouvé. Ce déplacement "vise notamment à obtenir des précisions sur l'endroit où pourrait se trouver le corps de Marie-Angèle Domece", selon Didier Seban.
La magistrate pourrait clore son instruction à la fin de l'année, ouvrant la voie à un nouveau procès courant 2020, selon les avocats des familles des jeunes filles. Michel Fourniret avait déjà été mis en examen en 2008 dans ces affaires, mais il avait bénéficié d'un non-lieu en 2011, faute de preuves suffisantes. La justice avait finalement ordonné en 2012 la reprise des investigations.
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