Projet de loi de "sécurité globale" : un texte qui n'en finit pas de diviser
Le projet de loi de "sécurité globale", et en particulier l'article 24, a suscité la colère des journalistes, de l'opposition et même au sein de la majorité. Retour sur la fabrication de ce texte tant contesté.
Le projet de loi "sécurité globale" divise même dans la majorité. Au Modem, on aurait voulu que l'article 24 soit supprimé du texte. "Aujourd'hui, il y a déjà un arsenal juridique qui protège les policiers et les gendarmes, alors est-ce qu'il fallait en créer un supplémentaire qui a créé un trouble avec les citoyens et la presse ? Je pense que non et qu'il fallait se remettre autour de la table", estime Erwan Balanant, député (Modem) du Finistère. D'après lui, cet article ajouté par le gouvernement est un écueil au projet de loi qui allait dans le bon sens au départ.
Un autre article qui pose problème
Le gouvernement a pourtant revu sa copie après une réunion entre Gérald Darmanin, le Premier ministre Jean Castex, et les présidents de groupes. L'article 24 a été réécrit en préservant noir sur blanc le droit d'informer. Mais pas assez clairement pour les cinq députés LREM qui se sont abstenus. "Il y a aussi un autre article avec lequel je suis mal à l'aise, c'est celui qui va permettre aux forces de l'ordre de pouvoir entrer dans des établissements recevant du public avec leurs armes alors qu'ils ne sont pas en service. Quelles dérives cela va-t-il entraîner ?", déplore Fiona Lazar, députée LREM du Val-d'Oise. La France insoumise dénonce, elle, l'utilisation de drones pour filmer les manifestations.
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