Réseaux sociaux : comment faire face à la haine ?
Comment agir auprès des plateformes et des opérateurs afin qu'ils interviennent plus rapidement face à la haine sur Internet et les réseaux sociaux ? Marlène Schiappa devrait rencontrer les dirigeants des réseaux sociaux.
Dans les jours qui ont précédé la mort de Samuel Paty, vendredi 16 octobre, des messages et des vidéos, dévoilant son nom et son adresse, ont déferlé sur les réseaux sociaux. Une cabale numérique, émanant de comptes anonymes, qui pourraient avoir influencé son assassin. En matière de terrorisme, les messages échangés sur Internet occupent souvent une place prépondérante. Maître Jean Reinhart, avocat de victimes de terrorisme explique : "Depuis près de dix ans, on voit les actes terroristes diffusés au fur et à mesure sur les réseaux sociaux. C'est là où ça devient très compliqué pour les victimes, elles comprennent qu'il y a des appels à la haine".
"Loi insuffisante"
Comment mieux surveiller ce qui s'échange sur Internet ? En juin dernier, la députée LREM Laetitia Avia présente un texte de loi, afin de mieux encadrer les réseaux sociaux et punir la haine en ligne. Le texte est retoqué par le Conseil constitutionnel, estimant qu'il porte atteinte à la liberté d'expression. Selon maître Delphine Meillet, une nouvelle loi est urgente : "La loi est insuffisante. Elle n'est pas assez rapide. Il n'y a pas assez de responsabilités mises sur la tête des réseaux sociaux". Marlène Schiappa, ministre déléguée à la citoyenneté auprès du ministre de l'Intérieur, entend rencontrer les dirigeants des principaux réseaux sociaux, dès la semaine prochaine.
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