VIDEO - En Argentine, le débat sur la légalisation de l’avortement doit s’ouvrir
Ce pas de plus vers l’avortement sans conditions pourrait représenter un grand changement dans ce pays qui se considère comme très catholique.
C’est peut-être un tournant décisif dans la société argentine qui se joue en ce moment même. Le président Mauricio Macri vient d’autoriser l’ouverture d’un débat parlementaire sur la légalisation de l’avortement sans conditions. Pour celui qui se dit "pro-vie", l’avortement fait partie des "débats matures et responsables" que les Argentins doivent avoir.
Si les débats ne devraient pas tarder à s’ouvrir, d’abord au Parlement puis au Sénat, leur issue, elle, reste très incertaine. En effet, l’Argentine est un pays qui se considère comme catholique à 90%.
Des pro-avortement très déterminés
Le chemin vers un avortement légal risque donc de ne pas être de tout repos pour les pro-avortement. Pourtant, ils sont loin de se décourager. "Nous ne voulons plus que des femmes meurent dans des avortements clandestins", confie une manifestante. Chaque année, ce sont plusieurs centaines de femmes qui succombent suite à des complications liées à un avortement clandestin. En effet, en Argentine, il n’est possible d’avorter qu’en cas de viol ou de risque pour la santé de la mère.
Les Argentines sont donc plus que déterminées à obtenir ce droit qu’elles perçoivent comme un "élément de base pour répondre aux besoins des femmes d’aujourd’hui". "Nous ne voulons pas un simple débat, nous avons besoin que la loi légalisant l’avortement soit approuvée. C’est l’année où nous allons obtenir un avortement légal, sûr et gratuit", martelait la députée Romina Del Pla lors d’un meeting.
Si l’Argentine venait à légaliser l’avortement sans conditions, ce serait le 4e pays en Amérique latine à passer ce cap après Cuba, le Guyana et l’Uruguay.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.