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Violences policières : "On est là pour Mehdi, pour Bilal, pour Wissam", à Lyon, un rassemblement symbolique en soutien aux familles de victimes

Dans le rassemblement lyonnais, très suivi, il est question d'affaires régionales, de jeunes hommes morts après une interpellation ou lors d'un contrôle de police.

Article rédigé par franceinfo, Mathilde Imberty
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
À Lyon, le rassemblement contre les violences policières et le racisme a eu lieu sur le parvis de la cour d'appel. (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

À Lyon la manifestation contre le racisme et les violences policières a été bien suivie samedi 13 juin. Le rassemblement avait lieu, dans l'après-midi, symboliquement devant la cour d’appel, le palais de justice historique du Vieux Lyon. Plusieurs familles ont pris la parole pour raconter comment leur fils, leur frère étaient morts après une interpellation ou une course poursuite et leur recherche de la vérité. Les slogans dénonçaient un racisme institutionnalisé tout comme le manque de justice pour certaines familles.

Pour Mehdi, Bilal et Wissam


Les manifestants portent des t-shirt "Justice pour Mehdi", "Justice pour Bilal", "Justice pour Wissam". Dans le rassemblement lyonnais, il est question d'affaires régionales, de jeunes hommes morts après une interpellation ou lors d'un contrôle de police. Oualine, Lyonnais, la vingtaine est là pour soutenir la recherche de vérité des familles : "On est là pour Bilal, pour Mehdi. On ne les compte pas mais il y a des violences policières à Lyon. Il faut y répondre et il faut qu'on soit en nombre contre tous ces assassinats de la police."


Les slogans s'enchaînent : "Police partout, justice nulle part", "Pas de justice, pas de paix". On désigne également un racisme d'Etat. Linda coordonne le rassemblement de ce jour, elle est membre du comité Justice pour Mehdi, ce jeune de Vaux-en-Velin de 28 ans mort suite à un contrôle de police. Pour elle le racisme est institutionnalisé.

Il faut qu'on arrête de croire qu'il y a une démocratie, que si on fait les choses dans les règles et que si on suit le bon chemin, qu'on est dans les clous, et bien on va nous entendre et qu'on obtiendra justice comme nimporte quel bon citoyen français.

Linda, coordinatrice de la manifestation

à franceinfo

C'est un mythe, on ne veut plus y croire, on a arrêté d'y croire malheureusement. Aujourdh'ui on a envie de s'unir et s'il faut rester dans la rue et bien on va essayer de s'organiser pour rester dans la rue."


Les familles prennent la parole symboliquement sur les marches de la cour d'appel de Lyon, le palais de justice historique de la Vieille Ville. Marwa El-Yamni se bat pour son frère "Wissam c'était un jeune homme de 31 ans qui a été arrêté par la police et qui n'est jamais ressorti du coma et qui est décédé le 9 janvier 2012. Aujourd'hui on est à huit ans, huit ans où l'affaire n'a pas avancé. Aujourd'hui où l'on a que des mensonges." 

Quand on dit qu'aux Etats-Unis il y a des soucis, en France il y en a tout le temps. Il faut se réveiller, des jeunes hommes meurent tout le temps dans les mains de la police.

Marwa El-Yamni

à franceinfo

Le rassemblement s'est limité au parvis de la cour d'appel. La préfecture a mis en place un périmètre d'interdiction de manifester et les accès au coeur de Lyon et de la presqu'île était ceinturés par les forces de l'ordre.

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