Crise sanitaire : les restaurateurs, durement touchés, refusent de baisser les bras
Le secteur de la restauration est à l'arrêt depuis plusieurs mois. Beaucoup de restaurateurs n'en peuvent plus moralement et financièrement, mais tous refusent de baisser les bras.
Au sud de la Bourgogne, tout près de Cluny (Saône-et-Loire), se trouve l'auberge Larochette, dans le village de Bourgvilain. Chaque dimanche, la cuisine de Nicolas Guillaume retrouve un peu d'activité. Depuis le premier confinement, il prépare des plats à emporter. Céline Guillaume, restauratrice, confie qu'ils ont reçu une dizaine de commandes. D'habitude, elle est à l'accueil, mais l'activité traiteur lui permet de renouer avec les clients.
"La trésorerie baisse de jour en jour"
Pour les clients, une fermeture de ce restaurant serait terrible, "parce que c'est la vie du village", glisse une cliente. Lorsque les clients repartent, l'ambiance retombe à l'auberge. La salle de restaurant vide sert bien plus souvent de salle de jeux ou d'étude pour les enfants. Sur un coin de table, Céline et Nicolas Guillaume font les comptes après deux confinements et six mois de fermeture. "Il y a quand même des charges fixes qui sont là, comme le gaz, l'électricité, l'eau, Internet... [...]. La trésorerie baisse de jour en jour", regrette Nicolas Guillaume. Le couple envisage même de vendre l'auberge si la situation ne s'améliore pas. Mais pour l'instant, il faut bien vivre. Chaque jour, avec son maître d'hôtel, au chômage partiel, Céline Guillaume livre des repas à la cantine de l'école, ou des gâteaux à l'école du village voisin.
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