Gastronomie : "C'est une espèce de bombe, un tsunami qui m'est tombé dessus", réagit la cheffe Hélène Darroze
La cheffe vient d'obtenir une troisième étoile pour son restaurant londonien.
"Je suis un peu revenue sur terre parce qu'hier, c'était une espèce de bombe, un tsunami qui m'est tombé dessus", réagit mardi 26 janvier sur franceinfo, la cheffe française Hélène Darroze, qui a obtenu lundi une troisième étoile au guide Michelin Grande-Bretagne pour son restaurant The Connaught à Londres.
Hélène Darroze est encore sous le coup de l'émotion. "Ce n'était pas forcément attendu, ça reste quand même une grande surprise. Ça fait beaucoup de bien. C'est une nouvelle incroyable", savoure-t-elle alors que des deux côtés de la Manche, les restaurants sont fermés en raison des mesures sanitaires pour lutter contre l'épidémie de coronavirus. "Aujourd'hui, je réalise un peu plus les choses et je me rends compte à quel point c'est extraordinaire."
"Pour nous, c'est vraiment une consécration, une lumière qui s'éclaire dans un paysage un peu terne."
Hélène Darroze, cheffe étoiléeà franceinfo
Pour la cheffe française, "c'est bizarre" d'obtenir cette troisième étoile en pleine période de confinement au Royaume-Uni, "mais c'est quand même une récompense pour toute une équipe, c'est une lueur d'espoir, il faut le prendre comme ça aussi."
Deux étoiles pour son restaurant parisien
La cheffe française a trois étoiles pour le restaurant de Londres mais deux pour le Marsan, son restaurant parisien. "On a rouvert le Marsan il y a 18 mois donc c'est difficile de lui donner trois étoiles comme ça, c'est une équipe qui est beaucoup plus jeune que celle de Londres où ça fait 12 ans que j'ai ouvert avec une équipe hyper fidèle, mes deux bras droits à Londres sont avec moi depuis huit ans, donc c'est un signe de plus de régularité", explique Hélène Darroze. Elle ajoute qu'à Londres, elle "défend beaucoup la cuisine française".
"Les produits que je ne peux pas trouver sur le territoire britannique, je les prends en France", explique Hélène Darroze. "Quand je suis arrivé il y a douze ans, 80% de ce que j'achetais venait principalement de France et plus particulièrement de mon Sud-Ouest natal, raconte la cheffe étoilée, mais en 12 ans, le Royaume-Uni a fait beaucoup de progrès avec des petits producteurs incroyables et donc je me tourne de plus en plus vers ces producteurs". Néanmoins, "pour certains produits qu'on ne peut trouver en Angleterre comme l'Armagnac, je continue à me fournir dans le Sud-Ouest", ou encore "les Cocos de Paimpol qu'on ne trouve pas non plus ici" à Londres.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.