Abbeville : 330 licenciés de Call Expert appellent à l'aide
Les coups durs ne s'arrêtent pas pour les salariés de Call Expert, une plate-forme téléphonique d'Abbeville dans la Somme. Leur entreprise a bu le
bouillon 2013. Leur patron a été mis en examen pour "faux bilans" et "abus de biens sociaux" . Un repreneur va relancer les activités mais il ne garde
pas tout le monde et ceux qui partiront seront peu indemnisés : "300 euros
par année d'ancienneté" disent les syndicats.
Des appels à l'aide du gouvernement
Les représentants du personnel de Call Center ont
rendez-vous ce mercredi après midi avec Claude Bartolone, le président de l'Assemblée
nationale. Ils iront ensuite plaider leur cause auprès du ministère du Redressement
productif. Leur objectif vise à obtenir des indemnités décentes pour les 330
salariés sur 638 licenciés, à l'occasion de la reprise. Selon les syndicats, une "misère" de 300 euros par année d'ancienneté
est proposée. Ils demandent au mieux dix fois plus, par le biais d'une aide publique.
Céline Delpierre, en tant que délégué du Comité d'entreprise (CE), voudrait que
chaque licencié parte décemment et "pas avec une enveloppe minable."
On a chiffré le coût global pour obtenir entre 1.650
euros et 3.000 euros par année de présence, alors que 300 euros sont proposés.
Demain, jeudi, les noms des salariés licenciés seront annoncés. Par lassitude et déception, cette
employée, Isabelle espère en faire partie : après douze ans chez le
téléopérateur, elle dit "ne plus pouvoir travailler en confiance après l'épreuve
d'un patron-voyou" , aujourd'hui poursuivi pour abus de biens sociaux.
En plus de l'aide publique pour augmenter les indemnités de départ,
les représentants du personnel vont demander à l'Etat l'ouverture d'une
cellule de reclassement, pour aiguiller les salariés licenciés et les aider à rebondir.
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