Alcatel-Lucent ferme son site de Vélizy et supprime 1.400 postes en France
Annoncé en juillet dernier, le plan "Performance" d'Alcatel-Lucentse traduira par la suppression de 1.430 emplois en France (sur 9.000, soit 15 %). Un véritable coup dur pour salariés et syndicats, qui s'attendaient, tout au plus, à quelques centaines de licenciements en France.
"On est sous le choc", commente une responsable syndicale.
Au total, sur les 78.000 salariés que compte l'équipementier télécoms dans le monde, 5.490 vont prendre la porte, dont 3.300 en Europe (60 % des effectifs). L'annonce officielle a été faite ce jeudi aux syndicats lors d'un comité de groupe européen.
Les syndicats ont notamment appris la fermeture du site de Vélizy. Le siège historique de l'entreprise est le plus touché par le plan de restructuration. Son activité va être déménagé à Villarceau, dans le Val d'Oise. Un transfert qui se fera avec des pertes d'emploi parmi les 2.200 salariés de Vélizy, selon les syndicats.
Concurrence chinoise
Le groupe franco-américain est confronté à une baisse des investissements de ses clients opérateurs télécoms, et à la concurrence de plus en plus féroce des équipementiers chinois. Il y a quelques mois, Alcatel-Lucent a été contraint de renoncer à son objectif de marge opérationnelle pour 2012, provoquant une douche froide sur les marchés financiers.
Le plan "Performance" établi en juillet dernier vise 1,25 milliard d'euros d'économies d'ici fin 2013.
À l'annonce de ce plan de restructuration, l'action bondissait de 5,62 % à la Bourse de Paris, dans un marché en recul de 0,1 %.
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