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Fagor, le nouveau dossier social du gouvernement

Les syndicats de la filiale française du fabriquant espagnol d'électroménager Fagor seront reçus ce lundi au cabinet d'Arnaud Montebourg. Mi octobre, le groupe espagnol, plombé par des baisses de ventes, a engagé une procédure de sauvegarde. Les syndicats redoutent de mauvaises nouvelles pour les 1.800 salariés français lors du comité central extraodinaire du 6 novembre.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (PHILIPPON JOEL Maxppp)

Le domino des plans sociaux semble sur le point de frapper les 1.800 salariés de FagorBrandt, filiale française du groupe d'electroménager espagnol Fagor. Les syndicats des sites d'Aizenai et de la Roche-sur-Yon (Vendée), ainsi que de Vendôme et Orléans (Loir-et-Cher) seront reçus ce lundi au cabinet du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. Le comité central extraordinaire du 6 novembre ne leur laisse rien présager de bon.

Sur le papier pourtant, Fagor a tout d'une valeur intemporelle. Vaisseau amiral de la puissante coopérative basque espagnole Mondragon, fondée par un prêtre dans les années 50 et qui emploie plus de 80.000 personnes dans le monde, Fagor se hisse au cinquième rang du marché européen de l'électroménager, avec 5.642 salariés. La plupart en Espagne, ainsi qu'en France, en Pologne, au Maroc et en Chine.

Mais la dette de Fagor est à peu près aussi légère à porter qu'un lave-linge dans un escalier : 800 millions d'euros. Et Mondragon a jeté un froid la semaine dernière en annonçant qu'elle rennonçait à payer pour sa filiale, plombée par une baisse de 19% du chiffre d'affaires, due à une chute des ventes. Dans la foulée, la filiale polonaise a déposé le bilan. Et tout le groupe Fagor se prépare à suivre le même chemin d'ici une à deux semaines, sans même profiter du délai de quatre mois que lui accorde la loi espagnole pour trouver de nouveaux financements.

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