À Florange, "personne ne rentre, personne ne sort"
"On s'est préparé pour rester là au moins toute la semaine" , promet le leader de la CFDT (majoritaire), Édouard Martin. "Personne ne rentre, personne ne sort, et aucun métal non plus." Et pour couronner le tout, les salariés ont même soudé les portes à des endroits stratégiques, y compris sur le bâtiment de la direction.
Il faut dire que l'annonce d'ArcelorMittal a échauffé les esprits : la fermeture définitive des hauts fourneaux du site de Florange, confirmée ce lundi, va laisser sur le carreau 629 employés, selon les syndicats. Pour eux, "c'est un meurtre, social certes, mais un meurtre quand même. C'est encore pire que ce qu'on pouvait imaginer. 629 suppressions d'emplois, avec les sous-traitants, on atteint largement le millier d'emplois concernés."
"C'est la semaine cruciale, l'ultime bras de fer"
ArcelorMittal veut "concentrer ses efforts et ses investissements pour les activités aval" , soit 2.000 salariés. En parallèle, il "accepte la demande du gouvernement français" pour trouver un repreneur d'ici deux mois pour les hauts fourneaux, et estime qu'on peut encore "éviter tout licenciement sec" .
En face, les salariés sont plus que jamais mobilisés, contre un fonctionnement qu'ils trouvent "diabolique" . Le groupe "donne 60 jours au gouvernement pour trouver un repreneur" , s'indigne Édouard Martin. "Mais il veut mettre en place le plan de sauvegarde de l'emploi le plus rapidement possible, avec une réunion le 16 octobre. Imaginons qu'on trouve un repreneur : on peut s'attendre à une usine vide." Comme les autres syndicats du site, il appelle à la mobilisation générale : "c'est la semaine cruciale, l'ultime bras de fer" .
Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, se dit lui "en ferme désaccord" avec la décision du sidérurgiste indien. Les derniers hauts fourneaux de Lorraine, à Florange, sont à l'arrêt depuis 14 mois.
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