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Ford Blanquefort : Philippe Poutou rêve d'un "exploit" : "Sauver au moins un bout d'usine"

Le porte parole du NPA et ouvrier du site Ford en Gironde a réagi sur France Inter à la fermeture annoncée de l'usine. 

Article rédigé par franceinfo, France Inter - Édité par Thomas Pontilon
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Philippe Poutou, délégué syndical CGT chez Ford Blanquefort (Gironde) et porte-parole du NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste), le 11 décembre 2018 devant le comité d’entreprise de Ford à Blanquefort.  (ALEXANDRE BARLOT / FRANCE-INFO)

"Il y a beaucoup de résignation, beaucoup de fatalisme, mais il y a quand même un noyau qui résiste, et puis c'est la bataille que l'on mène", a déclaré sur France Inter jeudi 28 février Philippe Poutou, ouvrier à l'usine Ford de Blanquefort en Gironde et ancien candidat du NPA à la présidentielle. Le gouvernement a entériné lundi 25 février la fermeture de cette usine près de Bordeaux, après le refus par le constructeur américain de la dernière offre de reprise de ce site qui compte 800 salariés par le groupe Punch. "L'exploit que l'on voudrait réaliser, c'est sauver au moins un bout d'usine, sauver quelques centaines d'emplois, des emplois induits, tout cela c'est important", a poursuivi Philippe Poutou. 

"C'est une bataille politique"

L'ancien candidat à la présidentielle espère que les pouvoirs publics et l'État vont intervenir : "Il ne faut pas que l'usine devienne une friche, il ne faut pas qu'il n'y ait rien derrière. Il faut qu'il y ait un bout d'activité, il faut que des emplois soient sauvés. Nous nous battons et cela passe forcément par l'intervention des pouvoirs publics et de l'État. Il faut qu'à un moment donné, ils aient une politique industrielle, c'est pour cela que nous disons qu'il faut qu'ils réquisitionnent le site. Il faut qu'ils prennent le contrôle sur l'outil de production, il faut qu'ils gardent les machines pour donner des chances à ce que derrière il y ait une activité; C'est une bataille politique."

"Maintenant, l'État a un choix à faire :soit il se complait dans l'impuissance et il l'assume, soit il se donne des moyens pour se sortir de ça. Donc aujourd'hui il faut agir, et agir ça veut dire changer les lois." 

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