Cet article date de plus de cinq ans.

General Electric : Le Maire veut « réinventer le site industriel de Belfort en trouvant des débouchés »

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 4 min
Article rédigé par Public Sénat
France Télévisions

Lors des questions au gouvernement du Sénat, ce mardi, le ton est monté entre la secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Transition écologique et un sénateur communiste au sujet du projet de la « Montagne d’or », en Guyane. Le gouvernement a également été interpellé sur le plan social annoncé aujourd’hui par General Electric, sur le site de Belfort.

Echaudé par l’annonce de General Electric, ce mardi, de la suppression à venir de près de 1000 emplois dans le Territoire-de-Belfort, le sénateur socialiste Jérôme Durain a déploré, lors des questions au gouvernement du Sénat, qu’Emmanuel Macron ait « surtout négocié l’agenda de ce plan social, qui arrive au lendemain des élections européennes ». Il attend du gouvernement qu’il détaille ses objectifs quant à l’avenir du site industriel, ce à quoi le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, lui a répondu qu’il était de « garantir son avenir en trouvant des débouchés, dans l’aéronautique, le secteur de l’hydrogène ou encore dans le démantèlement des centrales nucléaires ». « Les salariés ont les compétences nécessaires pour réinventer un avenir industriel », assure le ministre, qui précise que le fonds de 50 millions d’euros, abondé par General Electric pour ne pas avoir respecté son engagement, pris après le rachat de la branche énergie d’Alstom, de créer un millier d’emplois en France, sera débloqué « dans les jours à venir » et qu’il servira « à la réinvention du site industriel de Belfort ». « 1000 emplois non créés c’était 50 millions d’euros, 1000 emplois supprimés combien-est-ce » lui a finalement rétorqué Jérôme Durain.  

« Montagne d’or » en Guyane : « Le Président a changé son fusil d’épaule »

Autre sujet polémique, celui de l’avenir du projet de mine d’or industrielle en Guyane, appelé « Montagne d’or ». Si la porte-parole du gouvernement a maintenu, dimanche soir, que le gouvernement comptait y mettre un terme, certains dénoncent un double discours. « Depuis 2014, Emmanuel Macron est un fervent partisan de ce projet mais les autochtones y sont opposés. Alors, à 15 jours du scrutin européen, le Président a changé son fusil d’épaule », dénonce Fabien Gay. Le sénateur communiste estime que « le flou persiste » et s’interroge sur « la position officielle du gouvernement » : « Est-ce celle du Premier ministre qui assure, qu’en l’état, le projet n'est pas acceptable et qu’il pourrait se faire après la réforme du Code minier, ou celle du ministre de la Transition écologique et solidaire, qui dit que le projet ne se fera pas comme l’a répété Sibeth Ndiaye, la porte-parole du gouvernement ? »

La ministre de la Transition écologique, Brune Poirson, maintient fermement que le projet de mine d’or industrielle ne se fera pas et ajoute que le gouvernement ira même plus loin, en réformant le Code minier « de façon à ce qu’il puisse prendre en compte trois conditions pour délivrer un titre minier : les enjeux environnementaux, les impacts sociaux et économiques du projet et le consentement des populations. » Enfin, dans l’hypothèse où un dossier serait déposé pour le projet de la « Montagne d’or », la ministre affirme qu’ « il sera examiné à l’aune de nos standards environnementaux et donc à l’aune de cette réforme ». Des propos qui ont provoqué des huées sur les bancs de l’hémicycle et la colère, tant de Brune Poirson, que de son interlocuteur, Fabien Gay, lequel lui a répondu : « Je ne sais pas si vous êtes champions de la Terre, mais en tout cas vous êtes les champions du bla-bla politique. »

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.