GM&S : il faudrait garder entre 160 et 180 personnes pour que l'usine puisse fonctionner, estiment les salariés
A la suite du dépôt de l'offre de reprise de GMD pour 120 salariés de l'usine GM&S, les salariés estiment qu'il sera difficile de faire fonctionner l'entreprise. Il faudrait entre 160 et 180 personnes, selon eux.
Alors que la décision du tribunal de commerce de Poitiers était attendue vendredi 30 juin dans la matinée pour l'usine GM&S, menacée de liquidation, Jean-Louis Borie, avocat du comité d'entreprise de GM&S, rapporte à France Bleu que "l'offre de GMD sera examinée par la justice plus tard". "La plus belle des batailles arrive", estime l'avocat, qui précise : "on espère la poursuite de l'activité". Les salariés de GM&S n'ont pas prévu de se déplacer et apprendront la décision dans leur usine, à la Souterraine, rapporte France Bleu Creuse.
157 salariés licenciés
Pour les salariés de GM&S, interrogés par France Bleu Creuse, il sera difficile de faire fonctionner l'usine avec un effectif de 120 personnes, et de tenir la cadence des 3x8. Selon eux, il faudrait être au minimum, entre 160 et 180 personnes.
GMD entend reprendre 120 salariés, 157 autres seraient licenciés. Les syndicats espèrent ouvrir un dialogue avec le futur repreneur sur cette question. "Nous, ce qu'on a demandé, c'est de rencontrer le repreneur, on en discutera avec lui et on verra s'il est juste accroché à 120 personnes ou s'il veut évoluer son offre", a réagi Jean-Marc Ducourtioux, délégué CGT. "On a des arguments pour faire évoluer son offre et on va les partager avec lui, et lui faire comprendre que ce site a besoin de personnels pour fonctionner", a-t-il précisé.
Un offre déposée avec 36 heures de retard
Le dépôt d’une offre de reprise, laisse entrevoir, un futur pour GM&S, pour éviter une "liquidation sèche". Il faut maintenant que le tribunal de commerce de Poitiers, valide cette offre. Car le groupe GMD a déposé son dossier de reprise avec près de 36 heures de retard sur les délais légaux, ont fait remarquer certains salariés. Par ailleurs, selon les syndicats, l’État aurait ouvert la porte à des primes de licenciement supérieures au cadre légal, pour les salariés qui ne seront pas repris. C'est une des conditions posées par les syndicats.
Il reste d'autres incertitudes liées aux conditions posées par le repreneur GMD. La première condition, c'est qu'une collectivité publique rachète les murs de l'entreprise pour les louer à une somme bien moindre que les 25 000 euros qui sont actuellement versés chaque mois à l'ancien exploitant du site. GMD espère un tarif autour de 15 000 euros. L'État pourrait financer le rachat des murs du site de La Souterraine.
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