Goodyear Amiens : la CGT veut "imposer une nouvelle stratégie"
L'avocat du syndicat, dont la stratégie offensive est parfois critiquée, a indiqué "vouloir poser les conditions de pérennisation" de l'usine.
François Hollande avait indiqué vouloir "ramener tous les partenaires autour de la table". Dans le dossier de l'usine Goodyear d'Amiens-nord, menacée de fermeture, les syndicats entendent bien faire entendre leurs voix. Interrogé dimanche 10 dévrier, l'avocat de la CGT, syndicat ultra-majoritaire chez Goodyear Amiens-Nord, Fiodor Rilov a fait part de sa volonté de poursuivre le bras de fer engagé il y a cinq ans et "imposer à la direction une nouvelle stratégie pour sauver" le site menacé de fermeture.
"Ca fait cinq ans que Goodyear annonce un plan de fermeture, a rappelé le syndicaliste. A chaque fois nous avons pu démontrer qu'il n'y avait pas de justification économique valable." Pour sauver les quelques 1 200 emplois en jeu, "nous allons imposer à Goodyear une nouvelle stratégie pour sauver l'usine et ses salariés, mais aussi poser les conditions de sa pérennisation, a détaillé Fiodor Rilov. Nous allons reformuler notre proposition industrielle, sur la table depuis quasiment un an, quand nous avons négocié un éventuel plan de départs volontaires (PDV), au moment même où Titan International proposait de reprendre l'activité agraire", a-t-il expliqué : "On ne va pas cesser de mettre en avant cette proposition car elle est raisonnable", a-t-il défendu.
L'avocat de la CGT, dont la stratégie d'offensive judiciaire est fréquemment critiquée, se dit néanmoins "confiant." "Il nous semble que [le repreneur, Titan] n'a pas d'alternative à la reprise d'Amiens-Nord, sinon il se serait déjà installé dans une autre usine. Seulement s'il veut s'implanter, il doit prendre l'engagement de rester et de ne pas délocaliser à la première occasion" a-t-il poursuivi. Ca reste une opération extrêmement profitable pour lui, c'est pourquoi nous sommes confiants dans l'issue."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.