Goodyear : quatre plaintes de policiers après la manifestation violente
Des policiers ont été blessés jeudi lors d'un rassemblement de salariés devant le siège du fabricant de pneus, à Rueil-Malmaison.
Les violences qui ont émaillé la manifestation de salariés de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord devant le siège du fabricant de pneus à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) risquent de ne pas rester sans conséquence. Quatre policiers ont porté plainte, a indiqué lundi 11 mars le procureur de la République de Nanterre. Le parquet a ouvert une enquête préliminaire concernant la manifestation pour déterminer "dans quelles circonstances les violences ont été exercées" et "à qui elles peuvent être imputées", a expliqué le procureur.
Dix-neuf policiers ont été blessés dont deux sérieusement lors de cette manifestation. Des salariés de Goodyear s'étaient rendus devant le siège de la société pour protester contre le projet de fermeture de leur site alors qu'il était examiné par deux comités centraux d'entreprise. 1 173 emplois sont menacés par ce plan.
Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a déclaré dimanche que la justice serait saisie. "Il y a eu des violences sur des policiers, sur des CRS qui n'étaient pas là pour empêcher une manifestation mais pour protéger des locaux", a-t-il affirmé. "Je ne peux pas admettre que des CRS reçoivent des grilles, des coups, des parpaings faits pour blesser. Il ne peut pas y avoir de violences."
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