La justice donne son feu vert à la reprise de FagorBrandt, plus de 1 400 emplois sauvegardés
Le groupe algérien Cevital a reçu l'aval du tribunal de commerce de Nanterre pour reprendre le fabricant d'électroménager en faillite. Les salariés sont soulagés.
La justice française a donné, mardi 15 avril, son feu vert à la reprise du fabricant d'électroménager FagorBrandt par le groupe algérien Cevital et ses deux alliés, permettant de sauvegarder plus de 1 400 emplois sur 1 800. Le tribunal de commerce de Nanterre (Hauts-de-Seine) "a ordonné la cession des actifs de FagorBrandt au profit de la société Cevital", a déclaré l'avocat du groupe industriel algérien, Laurent Jourdan. Les deux autres projets concernant la reprise des sites vendéens "sont également acceptés", a-t-il précisé.
La reprise des activités de FagorBrandt, dont la maison-mère espagnole se trouve en faillite, a fait l'objet de trois offres coordonnées. La principale émanait de Cevital, le groupe du milliardaire Issad Rebrab, qui proposait la reprise des sites d'Orléans et Vendôme, le siège et les services après-vente, soit 1 225 salariés en France.
Soulagement des salariés
En accord avec cette proposition, les sociétés régionales Variance Technologies, une PME de plasturgie, et S20 Industries, ont prévu de reprendre les sites vendéens du groupe, que Cevital ne souhaitait pas garder. Ce dispositif permet ainsi le maintien de 220 emplois, soit la moitié des effectifs concernés.
"L'objectif de Cevital est de donner à FagorBrandt les moyens de se développer à l'international et de devenir un acteur majeur en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord", a précisé Me Jourdan. La reprise de FagorBrandt fait partie d'une "stratégie à long terme", a insisté l'avocat, soulignant qu'elle "permet de maintenir l'emploi en France".
A l'annonce de la nouvelle, la CGT et la CFE-CGC ont exprimé leur "soulagement" car les six derniers mois ont été "super stressants, lessivants, a réagi Christian Legay (CFE-CGC). Maintenant, on va se remettre au travail pour repartir à l'assaut du marché et tout faire pour que les 300 salariés qui restent sans emploi puissent rebondir".
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