Les 281 salariés d'Ascoval décident de poursuivre le blocage de l'aciérie, en redressement judiciaire
Le tribunal de Strasbourg a décidé ce mercredi de reporter sa décision sur la reprise d'Ascoval, qui emploie 281 personnes.
"La balle est dans le camp de Vallourec." Les salariés de l'aciérie Ascoval, à Saint-Saulve (Nord), ont décidé, mercredi 24 octobre, en assemblée générale, de poursuivre le blocage de l'usine jusqu'à l'issue d'une réunion avec le groupe Vallourec qu'ils veulent obtenir. "On reprendra le travail à condition que Vallourec suive le projet Altifort", a déclaré Nacim Bardi, délégué syndical CGT, à la sortie de l'AG organisée dans un hangar de l'usine, après que le tribunal de grande instance de Strasbourg a repoussé au 7 novembre sa décision.
Ce délai doit permettre de valider le dossier de reprise d'Altifort et de trouver un accord avec Vallourec, selon les représentants de la direction et du personnel présents à l'audience. Vallourec, dont l'État est actionnaire, avait cédé 60% de ses parts au groupe Asco Industries, en conservant 40% avec des engagements de commandes. Mais Asco Industries a été placé en liquidation en février et depuis, l'aciérie attend un repreneur.
Le groupe spécialisé dans les matériaux spéciaux Altifort avait fait "une offre ferme" en s'engageant à investir 140 millions d'euros, à maintenir les 281 emplois d'Ascoval et à en créer 133 nouveaux. Mais, en contrepartie, l'entreprise demandait à Vallourec un accompagnement sous la forme du maintien du volume de commandes et des prix pendant les 18 mois suivant la reprise. Un autre candidat repreneur s'était manifesté, le groupe iranien Boost, mais il n'a remis qu'une lettre d'intention au TGI. Mercredi, l'industriel nordiste Pascal Cochez a à son tour annoncé qu'il était candidat.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.