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Les salariés d'Happychic demandent un reclassement au sein de la galaxie Mulliez

Les salariés d'Happychic, qui regroupe les enseignes Jules, Brice et Bizzbee, demandent à être reclassés au sein de l'association Familiale Mulliez, ce que conteste la direction. Plus de 460 postes doivent être supprimés. 

Article rédigé par franceinfo, Raphaël Ebenstein - Édité par Thomas Pontillon
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La devanture d'un magasin Jules à Roubaix (Nord).  (BELLOUMI / MAXPPP)

Que vont devenir les salariés d'Happychic ? Le groupe de prêt-à-porter, connu pour ses enseignes Jules, Brice et Bizzbee, a annoncé en juillet la fermeture de 88 magasins et la suppression de 466 postes dans le cadre d'un Plan de sauvegarde de l'emploi. Les syndicats demandent un reclassement des salariés concernés au sein de la galaxie Mulliez, qui contrôle de facto Happychic, mais la direction conteste. 

Le gouvernement va écrire à l'association Familliale Mulliez

Une délégation intersyndicale a été reçu mercredi 10 octobre au ministère du Travail pour demander de l'aide. Et à en croire les représentants du personnel d'Happychic, la rue de Grenelle s'est montrée sensible à leurs arguments, et s'est engagée à écrire à l'association Familiale Mulliez pour l'inciter à élargir le périmètre de reclassement. C'est à dire au delà d'Happychic, et donc l'ouvrir à d'autres enseignes, qui pourraient être notamment Auchan ou Boulanger. 

La direction d'Happychic assure pourtant qu'il n'existe pas de groupe Mulliez. C'est un mensonge aux yeux de Nadia Ferrante, déléguée FO. "Parfois en réunion de comité d'entreprise, on nous parle de la galaxie Mulliez", affirme-t-elle, "on nous dit que nous appartenons à l'Association Familiale Mulliez."

Quand on fait notre présentation des chiffres, on regarde aussi dans la globalité de l'association Familiale Mulliez où se situent les marques Jules, Brice et Bizzbee. Ils nous le disent !

Nadia Ferrante

à franceinfo

Les syndicats veulent donc une nette amélioration du projet de Plan de sauvegarde de l'emploi, pas seulement sur le périmètre mais aussi sur la durée du reclassement explique Patrick Digon, délégué CFDT. "J'ai 53 ans, si demain on me donne que 10 mois pour m'aider à me reclasser, je vais être dans la difficulté", assure-t-il. "L'agence locale pour l'emploi a des statistiques qui disent que quelqu'un qui a 50 ans et plus, met au minima 24 mois pour retrouver un travail."

Dans son dernier communiqué de mercredi, la direction s'engage à tout faire pour préserver le maximum d'emplois et à prendre contact avec d'autres entreprises susceptibles d'embaucher des salariés d'Happychic.

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