Petroplus : le gouvernement "soutient" l'offre égyptienne
Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif l'a indiqué jeudi, au lendemain du rejet des cinq offres de reprise.
Le gouvernement "soutient" l'offre égyptienne de reprise de la raffinerie de Petit-Couronne (Seine-Maritime). Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, l'a affirmé jeudi 7 février, au lendemain du rejet des cinq nouvelles offres de reprise de Petroplus par la direction et les administrateurs judiciaires. Les repreneurs ont jusqu'au 16 avril pour revoir leur copie.
"Nous avons eu la chance d'accueillir une offre un peu surprise mais qui, pour nous, est de bonne qualité, d'un groupe égyptien qui a pignon sur rue, disposant de liquidités et de pétrole", a précisé le ministre sur la chaîne Public Sénat, ajoutant peu après que "le gouvernement [avait] décidé de s'engager derrière" cette offre.
"Le tribunal en jugera"
Mardi, l'offre du groupe égyptien Arabiyya Lel Istithmaraat avait déjà été jugée "sérieuse et financée" par le ministère du Redressement productif, à l'instar de celle de l'investisseur suisse Terrae. Mais, de l'avis des administrateurs judiciaires et de la direction de Petroplus, aucune des cinq offres n'était recevable ni donc présentable "en l'état" au tribunal de commerce de Rouen.
"Ce n'est pas à un administrateur judiciaire, encore moins à la direction d'une usine qui est sous liquidation, je le rappelle, de dire ce qui est recevable ou pas, puisque que c'est maintenant que le travail, dans les semaines qui commencent, va se faire", a encore souligné Arnaud Montebourg. "Le tribunal, lui seul appelé à en décider, en jugera", a-t-il insisté.
Un spécialiste de l'énergie
"Coté en Bourse, présent dans une dizaine de pays et déjà partenaire de Peugeot, [Arabiyya Lel Istithmaraat] a, en apparence, tout d'un candidat solide", notait pourtant Europe 1 mardi. "C'est un spécialiste de l'énergie, qui possède également des actifs dans des gisements de gaz et de pétrole", expliquait de son côté RTL. Il serait implanté dans dix pays au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
Le représentant du groupe en France, le consultant Michel Billard de la Motte, a confirmé que la proposition d'Arabiyya Lel Istithmaraat prévoyait une "reprise totale du personnel", à l'exception d'une soixantaine de salariés qui doivent prendre leur retraite dans les prochains mois. Le groupe, qui souhaitait au départ "que l'Etat participe à concurrence de 20 ou 25% maximum au capital social", avait finalement affirmé qu'il maintiendrait son offre même sans l'aide de l'Etat français.
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