Environ 230 000 fonctionnaires seront augmentés de 6 centimes brut au 1er novembre pour éviter d'être payés sous le smic

Cette revalorisation mensuelle sera versée via une "indemnité différentielle", c'est-à-dire une prime, et non sous la forme d'une hausse du traitement de base.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Illustration d'un bulletin de paie. (JEAN-MARC BARRERE / HANS LUCAS / AFP)

La rémunération d'"environ 230 000 agents" publics sera revalorisée de 6 centimes au 1er novembre pour éviter que ces derniers ne soient rémunérés sous le smic, a annoncé l'administration à l'AFP, vendredi 18 octobre. Lors de son discours de politique générale, début octobre, le Premier ministre a promis une hausse du smic de 2% au 1er novembre, ce qui le portera à 1 801,80 euros brut mensuels. Or, le minimum de traitement des fonctionnaires, fixé à 1 801,74 euros brut, est aujourd'hui inférieur de 6 centimes au futur montant du smic.

Les agents publics ne pouvant être payés sous le smic, la Direction générale de l'administration et de la fonction publique (DGAFP) a donc annoncé jeudi soir aux syndicats que le minimum de traitement serait rehaussé de 6 centimes le 1er novembre, via une "indemnité différentielle", c'est-à-dire une prime, et non sous la forme d'une hausse du traitement de base. Cette revalorisation concernera "environ 230 000 agents" sur les 5,7 millions que compte la fonction publique, précise la DGAFP.

La CGT Fonction publique a qualifié l'augmentation de "dérisoire" et estimé qu'elle ne pouvait "être reçue que comme une marque de mépris et de provocation par les personnels concernés". Alors que les syndicats réclament à l'unisson une augmentation générale des rémunérations, comme le gouvernement en avait consenti en 2022 (+3,5%) et 2023 (+1,5%), la CGT juge que cette revalorisation du minimum de traitement "ne répond en rien à l'urgence salariale".

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