La fonction publique se dote d'un premier plan sur la santé au travail
Ce Plan sur la santé au travail (PST) prévoit des actions de formation, la collecte de données sur la santé et la sécurité au travail, ou encore l'amélioration de l'attractivité des postes de médecin du travail.
Cinq axes, 16 objectifs et 36 mesures. Le premier Plan sur la santé au travail (PST) de la fonction publique a été présenté lundi 14 mars par le ministère, qui espère rattraper le retard accumulé en la matière sur le privé.
Alors que le secteur privé en est déjà à son quatrième PST, les 5,7 millions d'agents publics ne disposaient pas jusqu'à présent d'un cadre de référence en matière de santé au travail. Une lacune corrigée par le document publié lundi : il prévoit des actions de formation, la collecte de données sur la santé et la sécurité au travail, ou encore l'amélioration de l'attractivité des postes de médecin du travail.
Prévu pour couvrir la période 2022-2025, ce Plan sur la santé au travail "a pour objectif d'engager pour les quatre années à venir une nouvelle dynamique afin d'améliorer durablement la prévention des risques professionnels" dans les trois versants de la fonction publique (État, territoriale et hospitalière), d'après le document final.
Les enjeux de ce plan sont les transformations de nos modes de management et de nos collectifs de travail, avec, évidemment, l'objectif majeur d'attractivité de la fonction publique et de fidélisation de ses agents.
Amélie de Montchalin, ministre de la Fonction publiquedans un communiqué
"Une simple concertation"
La question de la mise en œuvre de ce plan par les employeurs publics se pose toujours avec acuité. "D'un accord cadre, le PST est devenu une simple concertation, qui est loin d'être 'imposable' aux employeurs publics", contrairement à un accord issu d'une négociation, regrettent la CGT, Force ouvrière, la FSU et Solidaires dans une déclaration commune.
Les quatre organisations, qui ont quitté lundi la réunion de conclusion de la concertation, déplorent un plan "dénué de toute ambition" et sans "aucun moyen" consacré à sa mise en œuvre. Le ministère confirme que le PST n'a été doté ni d'un budget, ni d'effectifs spécifiques. "L'argent, on l'a plutôt mis sur les mesures d'ordre réglementaire" touchant à la santé au travail, comme la future prise en charge (partielle) par l'État des frais de complémentaire santé de ses agents, précise le ministère.
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