Réforme de la fonction publique : les fonctionnaires font bloc contre le gouvernement
Le statut de fonctionnaire rime avec garantie de l'emploi. Mais à l'avenir, les licenciements pourraient être plus fréquents. Le ministre de la Fonction publique, Stanislas Guérini, s'attaque à ce qu'il appelle un "tabou" : "Le statut n'a jamais expliqué (...) qu'on ne pouvait pas avoir de conséquence, qu'on ne pouvait pas licencier quelqu'un qui ne fait pas bien son travail". Le code de la fonction publique prévoit le licenciement pour "insuffisance professionnelle", mais selon le ministre, le dispositif est "très mal défini".
Une levée de boucliers et de l'inquiétude
En 2023, sur 2,5 millions d'agents de l'État, 13 licenciements ont été prononcés pour ce motif. Il y a deux ans, 222 révocations pour faute ont eu lieu. Parmi les fonctionnaires interrogés mercredi 10 avril par les équipes de France Télévisions, le projet de réforme passe mal. "On a passé un concours de la fonction publique aussi pour la garantie de l'emploi (...) c'est aussi pour cette garantie qu'on accepte des conditions de travail difficiles et une rémunération souvent moins importante que dans le secteur privé", fait valoir l'un d'eux.
Selon certains agents, le manque de motivation existe parfois. Les syndicats précisent quant à eux qu'il existe déjà un panel de sanctions, et dénoncent une attaque du statut.
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