Manifestation contre la réforme du Code du travail : passe d'armes sur Twitter entre Raquel Garrido et "Libération"
La militante de La France insoumise accuse le média vérificateur de la traiter de menteuse pour avoir évoqué "le succès" de la manifestation du 23 septembre dans une émission enregistrée deux jours avant.
Nouvelle brouille entre une figure de La France insoumise et un titre de presse. Cette fois, c'est Raquel Garrido qui s'écharpe avec le site CheckNews.fr, le site de désintox du quotidien Libération. Dans un échange musclé survenu sur Twitter mardi 26 septembre, l'Insoumise et chroniqueuse sur la chaîne CNews reproche aux journalistes de la traiter de "menteuse" et de faire une "fixette" sur elle.
Tout est parti d'une réponse à la question d'un internaute qui pointait du doigt le fait que la chroniqueuse s'est félicitée, à l'antenne, du succès de la manifestation des Insoumis du 23 septembre, alors que l'émission a été enregistrée deux jours avant que le parti et ses soutiens ne battent le pavé contre la réforme du Code du travail.
"Vous n'avez qu'un but, me disqualifier"
"Raquel Garrido parle d'une manifestation réussie (celle du 23 septembre) dans 'Les Terriens du dimanche'. Or, l'émission diffusée le dimanche 24 (je crois) aurait été enregistrée avant la manifestation. Est-ce vrai ? Est-ce légal de mentir ainsi ?", demande l'internaute aux journalistes-vérificateurs de Checknews, qui se présente comme un "moteur de recherche humain".
"A trois reprises, Raquel Garrido évoque la marche du 23 septembre en disant 'hier '... A la troisième fois, les autres chroniqueurs semblent en rire. Pourquoi ? Parce que la manifestation n'avait pas encore eu lieu", confirme le site, après avoir contacté la société de production de l'émission de Thierry Ardisson. Et d'ajouter, en réponse à l'internaute, que "mentir n'est pas illégal. Ni feindre le direct quand on est en différé".
Sur Twitter, l'ancienne porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, a ironisé sur ce papier, citant le "scandale du siècle" et qualifiant de "#guignols" ses interlocuteurs.
"Tourner une séquence par anticipation quitte à la couper au montage ce n'est pas mentir, vous le savez bien. Retirez-le et on reste là", a-t-elle tweeté, ajoutant : "Me traiter de menteuse c'est de la pure diffamation. Vous n'avez qu'un but, me disqualifier (et la manif). Vous faites de l'intox."
Pour sa part, le compte LibéDésintox, derrière Checknews.fr, minimise l'affaire et répond en assurant toutefois "qu'on peut attendre des responsables pol autre chose que des entertainers de la téloche..."
Samedi, entre 30 000 personnes selon la police et 150 000, selon La France insoumise, ont défilé à l'appel de Jean-Luc Mélenchon et de son parti, pour refuser le "coup d'Etat social" que constituent les ordonnances d'Emmanuel Macron réformant le Code du travail.
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