Centrale à charbon de Saint-Avold : "Il faut que la situation s'éclaircisse", demande un salarié
Si la centrale à charbon de Saint-Avold (Moselle) a repris du service mardi 12 novembre, dans la matinée, "il faut que la situation s'éclaircisse", demande Thomas About, chef de quart à la centrale. La production sur le site a redémarré dans la matinée pour répondre aux "besoins d'appoints" de production d'électricité pendant la période hivernale. "C'est toujours un moment fort", confie le salarié de GazelEnergie, qui exploite la centrale mosellane.
Mais c'est une nouvelle saison dans le flou total pour les salariés. Emmanuel Macron s'est engagé à s'affranchir totalement du charbon avant 2027. Environ 500 emplois, directs et induits, seront menacés si la centrale devait fermer ses portes.
"C'est compliqué. En termes de risques psychosociaux, la centrale le vit mal depuis plusieurs années", explique Thomas About. Il demande au gouvernement de clarifier la situation. "Il faut qu'on nous projette vers un avenir et qu'on cesse ces allers-retours : on ferme, on ne ferme plus, on referme, mais peut-être pas tout de suite".
"C'est invivable pour les femmes et les hommes de cette centrale."
Thomas About, salarié de la centralesur franceinfo
"L'État est attaché à trouver une solution pérenne pour le site et les salariés", assure l'entourage de la ministre chargée de l'Energie, Olga Givernet. "Nous attendons un projet viable pour les employer, pour donner des perspectives", a redit la ministre mardi sur BFM Business, confirmant une fermeture de la centrale de Saint-Avold en 2027. "En 2027, nous ne brûlerons plus de charbon, c'est sûr", a-t-elle assuré.
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