Crise de l'énergie : des "tensions" en vue en cas de journées très froides cet hiver
"On est capables de couvrir en moyenne l'hiver, le sujet c'est qu'est ce qui passe le jour où il fait très froid", a prévenu la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher.
Des "tensions ponctuelles", en cas de journées très froides. La météo de l'hiver prochain jouera un rôle important dans la sécurité d'approvisionnement énergétique de la France, ont prévenu des responsables industriels et gouvernementaux, lundi 29 août.
"Pour l'hiver prochain, nous avons les volumes (de gaz) qui nous sont nécessaires à climat moyen", a déclaré la directrice générale adjoint d'Engie, Claire Waysand, lors d'une table ronde organisée par le patronat français. Mais "pour être sûrs de passer en électricité et en gaz l'hiver, nous avons intérêt à ce que les journées ne soient pas trop fraîches, sinon il peut y avoir des journées pendant lesquelles il y aura des vraies tensions", a alerté la représentante du premier fournisseur de gaz en France.
La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a estimé pour sa part que la météo représentait "le facteur le plus dimensionnant des mois qui viennent". "Aujourd'hui ce qui est en cause, c'est des heures ou des jours de tension, ce n'est pas toute la période" hivernale. "On est capables de couvrir en moyenne l'hiver, le sujet c'est qu'est ce qui passe le jour où il fait très froid", a souligné la ministre.
Un appel à la sobriété énergétique
Les flux de gaz en provenance de Russie se sont taris, et les Européens se préparent à un possible arrêt total. Les livraisons par le gazoduc Nord Stream 1 seront interrompues du 31 août au 2 septembre, pour des raisons de "maintenance" selon le géant gazier russe Gazprom. "Il est très difficile de savoir ce qui va se passer après, ça relève de la fiction", a jugé Claire Waysand.
La Première ministre Elisabeth Borne a exhorté lundi les entreprises à agir pour améliorer leur sobriété énergétique, faute de quoi elles seraient les "premières touchées" par des mesures de "rationnement" dans les prochains mois.
La situation est également tendue du côté de l'électricité, en raison de l'indisponibilité d'une partie du parc nucléaire, notamment pour des problèmes de corrosion. "Nous avons volontairement organisé les choses pour avoir un maximum de réacteurs disponibles (...) à partir du 1er décembre et encore davantage à partir du 1er janvier", a promis le PDG D'EDF, Jean-Bernard Lévy.
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