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Dans le Calvados, la commune d’Épron expérimente l’éclairage public à la demande

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A Epron, les habitants allume leur rue {} (FTR)
Article rédigé par franceinfo - Véronique Dalmaz-Nicolas
France Télévisions

Les habitants allument les lampadaires grâce à une application et un système de géolocalisation. Une idée lumineuse en cette période où l’électricité est si précieuse. #IlsOntLaSolution 

Depuis le 15 mars, le boulanger du village d’Épron a un nouveau rituel. Chaque matin, quand il quitte son domicile à vélo en pleine nuit, il utilise désormais son smartphone pour activer l’éclairage public. "Dès que j’arrive dans la zone jaune, cela me permet d’allumer la lumière pour aller jusqu’au travail", explique Aurélien Asselin. Pendant six minutes, Aurélien pourra circuler sereinement, en étant vu par les voitures. Trois quartiers de la commune sont équipés de ce système, depuis que la municipalité a décidé de couper l’éclairage public de minuit à 5h30.

Une application "J'allume ma rue" 

Comme d’autres villes de Normandie (Pont-de-l’Arche et Lisieux), la municipalité d’Epron a opté pour "J’allume ma rue", une application inventée par un ingénieur de la région. L’utilisateur appuie sur l’icône ampoule de l’appli qui active l’éclairage grâce un module installé dans l’armoire électrique du secteur. Grâce à la géolocalisation, les zones traversées sont allumées puis éteintes au gré des déplacements. "Depuis le 15 mars, début de l'expérimentation, 43 administrés ont utilisé le site internet pour 98 rallumages. Ce qui représente à peu près deux rallumages par nuit et par armoire", rapporte Wilfried Kopec, responsable de l'éclairage public au SDEC (syndicat départemental d’énergies du Calvados).

Des motivations économiques et écologiques 

Dans un contexte de hausse des énergies, les motivations de la commune d’Épron sont bien sûr financières. Si le dispositif venait à se généraliser, les économies réalisées seraient de plusieurs milliers d’euros. "C’est pas loin de 10 à 15000 euros de factures d’électricité en moins à l’année. C’est loin d’être neutre surtout pour une petite commune comme la nôtre", explique Véronique Toudic, adjointe en charge des affaires générales. La municipalité s’est aussi lancée dans cette expérimentation pour des raisons écologiques. Les tests devraient durer cinq mois.    

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