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Energie : les interventions pour impayés ont augmenté de 10% en 2022

Le médiateur de l'énergie a recensé 863 000 coupures ou limitations de puissance, alors que l'année 2022 a été marquée par une explosion des tarifs.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Depuis le 1er avril 2022, EDF a choisi de ne plus suspendre l'alimentation électrique en cas d'impayés de ses clients, mais de réduire leur puissance à 1 kVA ou 3 kVa. (GARO / PHANIE / AFP)

Une hausse malgré la mise en place du bouclier tarifaire et du chèque énergie. Les interventions pour impayés – limitations de puissance ou coupures – ont dans l'ensemble augmenté de 10% en 2022, a annoncé le médiateur de l'énergie jeudi 30 mars. Dans un communiqué, celui-ci révèle que "863 000 interventions ont été mises en œuvre"

Selon le médiateur, l'essentiel des interventions – 610 000 – pour impayés concernaient des "réductions de puissance, qui sont moins pénalisantes pour les consommateurs concernés", car elles permettent d'assurer un service minimum : lumière, réfrigérateur, recharge de téléphone, etc. Leur nombre a bondi 36% en 2022.

En parallèle, "pour la première fois", l'année 2022 a été marquée par "une baisse" de 38% avec 157 000 coupures recensées, contre 254 000 en 2021. "Cette évolution est principalement due au fait que quelques fournisseurs, notamment EDF, ont décidé de procéder à des réductions de puissance en cas d'impayé plutôt qu'à des coupures d'électricité", souligne le communiqué.

Une nouvelle politique pour les fournisseurs

Depuis le 1er avril 2022, EDF a choisi de ne plus suspendre l'alimentation électrique en cas d'impayés de ses clients, mais de réduire leur puissance à 1 kVA ou 3 kVa, peu importe la période de l'année. Un décret publié le 26 février 2023 impose désormais aux fournisseurs de fournir une alimentation minimale pendant au moins 60 jours avant de couper le courant en cas d'impayés. 

Avec cette mesure, la fin de la trêve hivernale le 1er avril ne sera donc plus synonyme de coupures pour les locataires qui peinent à payer loyer et factures. "Il faut aller plus loin", plaide le médiateur de l'énergie Olivier Challan Belval. "La crise énergétique actuelle nous interroge sur les dispositifs de protection à long terme des consommateurs les plus fragiles." 

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