Hausse des tarifs réglementés de l'électricité : "Le gouvernement nous fait un coup de poignard dans le dos au creux de l'été", dénonce la CLCV
"Le gouvernement nous fait un coup de poignard dans le dos dans le creux de l'été", dénonce ce mardi sur franceinfo François Carlier, délégué général de l’association de défense des consommateurs CLCV, alors que l'exécutif a annoncé une hausse de 10% des tarifs réglementés de l'électricité au 1er août. François Carlier fait part de sa face à cette annonce.
Le délégué général de la CLCV assure qu'il "avait été annoncé en septembre, puis en janvier, que la hausse [des tarifs réglementés de l'électricité] serait de 15% sur l'ensemble de l'année 2023". Or, la hausse de 10% en août intervient après celle de 15% en février. L'association Consommation Logement Cadre de Vie accuse donc "le gouvernement [d'avoir] renié sa parole" et juge la méthode "inacceptable".
Une "mauvaise nouvelle" pour le pouvoir d'achat
Cette future augmentation représentera sur les factures des ménages une hausse de plus de 150 euros par an. Elle concernera en particulier les foyers "à la fois modestes et de la classe moyenne". Compte tenu "des prix alimentaires toujours très hauts, c'est vraiment une mauvaise nouvelle pour le pouvoir d'achat", se désole François Carlier. Il explique que cette hausse se verra "surtout sur la consommation de fin d'année qui produira une facture plus élevée que prévue pour le mois de janvier" étant donné qu'on se chauffe l'hiver.
Cette nouvelle hausse des prix de l'électricité est la suite logique de la réduction progressive du bouclier tarifaire voulue par le gouvernement. François Carlier comprend que l'exécutif souhaite sortir progressivement de ce dispositif protecteur mis en place en octobre 2021. Il se dit, en effet, "très sensible" à la question des finances publiques. Mais pour le délégué général de la CLCV, "si on remet en cause le bouclier tarifaire, il faut tout réformer au niveau du marché de détail de l'électricité". "On attend toujours que le public soit consulté et qu'il y ait une vaste concertation avec les parties prenantes sur une profonde réforme", ajoute-t-il.
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