Plafonnement des prix du gaz : le président du Conseil européen, Charles Michel, espère "engager des mesures courant novembre"
L'"accord-cadre" conclu en fin de semaine dernière par les 27 pays de l'UE pour freiner la flambée des prix du gaz est "bien plus qu'une feuille de route", assure le président du Conseil européen Charles Michel.
"L’idée c'est que, dans le courant du mois de novembre, on puisse avoir engagé des mesures" pour plafonner les prix du gaz, indique lundi 24 octobre sur France Inter le président du Conseil européen Charles Michel. Les dirigeants de l’Union européenne se sont mis d’accord jeudi et vendredi derniers sur un "accord-cadre" visant à mettre en place des mesures destinées à freiner la flambée des prix de l’énergie.
Pour Charles Michel, c'est "bien plus qu'une feuille de route", c'est un "paquet de mesures", qui prévoit notamment le "plafonnement dynamique" du prix du gaz et "l'achat groupé de ressources énergétiques". Il s'agit "d'instructions extrêmement précises", qui doivent désormais permettre aux ministres de l'Énergie, "qui engagent juridiquement les décisions", d'agir.
Ces derniers doivent se rencontrer mardi, ajoute le président du Conseil européen, qui y voit "une première réunion très importante", afin de "mettre en œuvre le cadre de décisions fixé par les chefs d'État et de gouvernement. Le but, c'est que dans les deux à trois semaines qui viennent, les ministres de l'Énergie puissent prendre les décisions", poursuit-il, promettant de "suivre de très près leur travail" et "si c'était nécessaire" de réunir à nouveau le Conseil européen.
Charles Michel (@eucopresident) sur le futur plafonnement des prix du gaz : "Le but c'est que dans les deux à trois semaines, les ministres de l'Énergie puissent prendre des décisions" dans ce sens #le7930inter pic.twitter.com/2HYdewCvcg
— France Inter (@franceinter) October 24, 2022
Malgré les désaccords affichés récemment au sein du couple franco-allemand, Charles Michel veut rester optimiste. Même si "on a pu voir ces dernières semaines des opinions différentes sur le sujet énergétique, sur la manière dont l'Union européenne doit intervenir pour faire baisser les prix de l'énergie, j'ai confiance" commente-t-il, convaincu que "l'unité était bien au rendez-vous en fin de semaine à Bruxelles", lors du sommet des dirigeants de l'UE.
Le président du Conseil européen dit avoir confiance en "la détermination" d'Emmanuel Macron et d'Olaf Scholz, entre qui "il y a une volonté de travailler ensemble" pour engager des décisions. Mercredi, le président français doit justement recevoir le chancelier allemand.
Charles Michel rappelle que "dans les premières semaines" de la crise Covid, "il y a eu des divergences" de points de vue "très frontales" entre la France et l'Allemagne, ce qui n'a pas empêché l'Europe "d'être plutôt exemplaire" sur le dossier du plan de relance notamment.
Charles Michel reconnaît que l'Allemagne est très engagée pour défendre son secteur industriel ce qui est, "bon pour l'Allemagne et bon pour l'Union européenne", car "personne n'a intérêt" à voir l'Allemagne "s'effondrer à cause de la guerre en Ukraine". Mais, poursuit-il, "on a besoin de solidarité pour protéger le marché intérieur européen".
Charles Michel (@eucopresident) : "Ce qui est bon pour l'Allemagne est bon pour l'Union européenne, mais on a besoin de solidarité pour protéger le marché intérieur européen" #le7930inter pic.twitter.com/r2Hhdt7Tdk
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