Télétravail : "Lorsqu'on l'organise, ça peut être un vrai levier de diminution de la consommation énergétique", selon Agnès Pannier-Runacher
"Lorsqu'on organise bien le télétravail, ça peut être un vrai levier de diminution de la consommation énergétique collective", a plaidé la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher mercredi 5 avril sur franceinfo. "L'effet rebond chez les salariés est minime" mais ça ne sera pas une "mesure imposée", a défendu la ministre.
Agnès Pannier-Runacher souhaite inciter les entreprises à organiser le télétravail dans le cadre du "dialogue social" pour permettre des économies d'énergie effectives. Si le télétravail n'a qu'un impact faible sur la consommation d'énergie lorsqu'une partie des salariés seulement son absents, selon une étude de l'Agence pour l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), il permet en revanche des économies globales d'énergie significative lorsque le site est totalement fermé pour la journée.
"Lorsqu'on organise bien le télétravail, l'effet rebond chez les salariés est minime", a expliqué la ministre. "On voit bien que chaque entreprise a son mode de fonctionnement particulier, que des entreprises nécessitent du présentiel et que du coup, chaque entreprise doit aménager le télétravail d'une manière différente", a nuancé Agnès Pannier-Runacher, ajoutant que c'était "un travail qui doit être fait au plus près des entreprises".
Baisse des émissions de gaz à effet de serre de 2,5%
La ministre a par ailleurs salué la baisse de 2,5% en France en 2022 des émissions de gaz à effet de serre. "Quand on agit, ça fonctionne", s'est-elle réjouie. Les émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique, ont baissé de "8,5% et même de 15% dans le secteur tertiaire et résidentiel au quatrième trimestre 2022", a détaillé la ministre. "C'est l'effet du plan de sobriété lancé par le gouvernement", a-t-elle commenté.
"Nous tenons nos objectifs", s'est félicité la ministre qui a toutefois admis que ces actions sont insuffisantes au regard de l'urgence climatique. "Nous allons devoir revoir à la hausse nos efforts de baisse des émissions de CO2", a-t-elle ajouté. La France s’est engagée à réduire ses émissions de 40% d’ici à 2030 par rapport à 1990, et d'atteindre la neutralité carbone à l'horizon 2050.
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