Alstom : l'Etat va commander 15 TGV supplémentaires pour sauver l'usine de Belfort
Ces TGV seront destinés à alimenter des lignes Intercités et non pas des lignes à grande vitesse.
Opération sauvetage. Pour sauver le site d'Alstom à Belfort, menacé de fermeture, l’Etat va commander directement à l'entreprise 15 rames de TGV, sans passer par l’intermédiaire de la SNCF, selon des sources proches du dossier citées, mardi 4 octobre, par l'AFP et Reuters. Ces TGV seront destinés à alimenter les lignes Intercités Bordeaux-Marseille, Bordeaux-Toulouse et Montpellier-Perpignan, gérées par l'Etat, et non des lignes à grande vitesse.
Cela anticipera sur les projets de transformation des liaisons Bordeaux-Toulouse et Montpellier-Perpignan en lignes à grande vitesse (LGV) en 2025 pour la première et vers 2030 pour la seconde. Un tiers de la ligne Bordeaux-Marseille sera par ailleurs en TGV à partir de 2017.
Cette commande s'ajoute aux six TGV déjà évoqués pour la liaison Paris-Turin-Milan. Le site de Belfort sera, par ailleurs, transformé par Alstom en centre européen de la maintenance ferroviaire, soit un investissement de 70 millions d'euros, ajoute une autre source proche du dossier. Enfin, la SNCF commandera 20 locomotives diesel pour le remorquage de trains en panne.
Des TGV-Intercités déjà moqués
Quelques heures après ces révélations, le recours à des TGV sur des lignes limitées à 250 km/h (contre 300 km/h pour les lignes à grande vitesse) a suscité des interrogations, voire des moqueries sur les réseaux sociaux, venant notamment de l'opposition.
Vivement que DCNS soit en difficulté pour qu'on commande 16 sous-marins nucléaires qui feront péniche sur la Seine et le Rhône. #Alstom
— Marko A. Ramius ⚓ (@MarkoA_Ramius) 4 octobre 2016
#Alsthom. Et si Airbus a des difficultés,l’Etat commandera des A380 pour Nice-Toulon ? #cestpaschercestletatquipayehttps://t.co/vBNXFhqglN
— Thierry MARIANI ن (@ThierryMARIANI) 4 octobre 2016
#Alstom : après les lignes intercités, le gouvernement va-t-il commander des rames TGV pour les RER et les métros ? #BricolageIndustriel
— Hervé Mariton (@HerveMariton) 4 octobre 2016
Un plan de sauvetage présenté mardi
Le plan de sauvetage du site d'Alstom à Belfort doit être officiellement présenté, mardi, par le secrétaire d'Etat à l'Industrie, Christophe Sirugue, aux représentants syndicaux et aux élus locaux, en présence du PDG du groupe, Henri Poupart-Lafarge.
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