Alstom : La journée "ville morte" va donner une "mobilisation très forte" selon Damien Meslot, maire de Belfort
Une journée "ville morte" est organisée à Belfort samedi 24 septembre pour protester contre la fermeture du site d'Alstom. Une seconde journée de mobilisation à l'initiative du maire de la ville, Damien Meslot.
Une journée ville morte est organisée aujourd'hui samedi 24 septembre à Belfort pour sauver le site historique d’Alstom. C'est la deuxième journée de mobilisation depuis l'annonce début septembre du transfert de l'activité de production des trains de Belfort à Reichshoffen dans le Bas-Rhin. Les commerçants sont appelés à baisser leur rideau et se joindre aux salariés pour manifester dans les rues de Belfort. Selon Damien Meslot, le député-maire LR de Belfort, à l'initiative de cet appel et invité samedi de franceinfo, "la mobilisation va être très forte".
Départ samedi 24sept 14h manifestation #belfortvillemorte #soutienauxalsthommes Belfort terre de résistance pic.twitter.com/XZ1rm2TXKV
— Damien Meslot (@DMeslot) 22 septembre 2016
franceinfo : À quoi va ressembler la ville de Belfort aujourd'hui ?
Damien Meslot : La mobilisation va être très forte. Nous appelons à une grande manifestation à 14h devant la Maison du peuple pour nous rendre à la préfecture où nous remettrons une motion de soutien à Alstom en demandant au gouvernement et à la direction d'Alstom de maintenir le site.
Quel serait l'impact sur la ville de Belfort d'un transfert du site vers Reichshoffen ?
Vous parlez de 400 emplois menacés, mais il y a 900 emplois indirects, cela représente 1 300 emplois qui sont menacés. 1 300 familles sur une ville qui contient 58 000 habitants. Vous imaginez l'impact. Ce sont des dizaines de sous-traitants. C'est tout le commerce local, toute l'économie locale qui pourrait en pâtir.
Le secrétaire d'État à l'Industrie va faire des propositions la semaine prochaine pour sauver le site ? Vous y croyez ?
On est prudent car en mai 2015, le ministre de l'économie Emmanuel Macron était venu nous dire que le site de Belfort n'était pas menacé et serait pérennisé. Nous sommes un petit peu échaudés. Nous serons très attentifs qu'après les belles paroles, il y ait des actes et nous vérifierons bien que les propositions qui seront faites ne sont pas des propositions pour passer l'élection présidentielle, mais sont des propositions concrètes qui permettent au site d'Alstom de vivre dans la durée (…) L'État a les moyens de sauver le site, après il y a la volonté politique. Nous avons noté avec satisfaction les propos du président de la République et du Premier ministre, mais nous attendons, au-delà des belles paroles, des actes.
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