Fermeture de l'usine Bridgestone de Béthune : "Je ne leur ai jamais fait confiance", réagit Xavier Bertrand
Le président de la région Hauts-de-France dénonce "une attitude insensée" de la direction qui a, selon lui, refusé d'investir sur le site malgré la mobilisation de l'État et des collectivités locales.
L'usine Bridgestone de Béthune dans le Pas-de-Calais va fermer, a annoncé jeudi 12 novembre Agnès Pannier-Runacher, la ministre déléguée à l'Industrie. La direction a refusé un plan de sauvetage et a décidé de fermer le site de production de pneumatiques qui emploie 863 personnes, a déclaré jeudi 12 novembre. "Bridgestone je ne leur ai jamais fait confiance", a réagi sur franceinfo Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France.
"Un assassinat prévu de longue date"
Cette fermeture doit permettre de "sauvegarder la compétitivité" de Bridgestone en Europe mais "dix opportunités dont quatre projets déjà bien définis" ont été identifiées pour le site, a indiqué ce jeudi le fabricant de pneus."Leur attitude est insensée du début à la fin, dénonce Xavier Bertrand. Plutôt que d'investir sur ce site - ils mettaient un euro, l'État, la région, les collectivités locales mettaient un euro, une proposition qu'ils ne peuvent retrouver nulle part ailleurs - au final, ils vont mettre en place un plan social et la revitalisation qui va leur coûter plus cher qu'un investissement."
Depuis plusieurs mois, le président de la région Hauts-de-France dénonce "un assassinat prévu de longue date." "Cela fait des années qu'ils avaient l'intention de fermer ce site, ils ont refusé d'investir, c'est la raison pour laquelle on les avait harcelés pour qu'ils nous disent quelles étaient leurs intentions", affirme Xavier Bertrand.
Au final, ils mettent ça sur le dos du Covid et ça n'a rien à voir.
Xavier Bertrandà franceinfo
Xavier Bertrand entend se battre "pour obtenir un maximum pour les salariés, pour leur permettre de s'en sortir à titre individuel et de rebondir. Il faut obtenir un maximum pour la revitalisation du site pour qu'on puisse faire venir des investisseurs et recréer de l'emploi sur ce site."
Bridgestone propose "120 millions d'euros pour l'ensemble des salariés et pour retrouver des repreneurs", indique le président de la région Hauts-de-France. Cette proposition "est insuffisante, c'est se moquer du monde."
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